Poulet trizo Lv.3
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| Sujet: La Veillée des Ténèbres [Non-libre] Jeu 29 Mar 2012 - 18:08 | |
| La Veillée des TénèbresGenre (optionnel): RPG classique Epoque: Médiévale Lieu: Comté de Fluvielles, Royaume d'Irel Scénario:- Spoiler:
La Veillée des Ténèbres Nous sommes en l’an 1622, dans comté de Fluvielles, établi dans le nord-est du royaume d’Irel. La vie est tranquille sur l’ensemble du comté. Jusqu’à un jour terrible du mois de juillet. Le jour où la chaleur estivale céda brutalement place à un vent glacé et des neiges improbables. L’intempérie devint tempête, la tempête devint blizzard. Les petites gens, les plus pauvres et mal préparés, succombèrent en moins d’une semaine, tandis que les autres priaient pour leur salut. La terreur glacée prie fin après trois lunes. La chaleur ne revint cependant pas. Le comté de Fluvielles, qui devait son nom à ses nombreuses rivières et torrents, demeura tout de blanc tapissé. Et si le froid était désormais supportable, l’horreur ne faisait que commencer. Très vite, suite à des disparitions, les villageois interdirent à leurs enfants de courir les rues sitôt la nuit tombée. Puis les voyageurs n’osèrent plus entreprendre de périple en terres sauvages s’ils n’étaient pas certains de se trouver à proximité d’une auberge à la venue du soir. Les marchands stoppèrent leur commerce, les chevaliers les plus preux eux-mêmes se refusaient à sortir des barricades lors de ce que l’on appela bientôt la Veillée des Ténèbres. Car du discours des rescapés, des bardes et des colporteurs, lorsque s’en allait la lumière, s’éveillaient des créatures de l’ombre, féroces sans pareil. C’est au village de Cieltorrent que débute notre histoire. Protégé des ténèbres par des barricades, il fut l’un des rares qui put compter sur ses fortifications pour éloigner les monstres de la Veillée, créatures terribles dans la nature, mais, qui pour une raison étrange, n’approchaient pas des fortifications, si futiles soient-elles. Cela faisait aujourd’hui trois semaines que les derniers réfugiés étaient apparus, et les gardes ouvraient l’œil, du haut des palissades et des tours de guet. Persuadés qu’il valait mieux s’occuper de ce qui voudrait essayer de rentrer que de ce que chercherait à sortir. C’était sans compter Jormi des Foins, notre – malheur est de l’admettre – héros, qui ce soir quittait l’auberge totalement ivre, armé d’une bouteille d’hydromel pleine. Il vacillait de mur à pavés, de sillons à terrasses, puis finit par on ne sait quel exploit à gravir les marches menant à la ronde des palissades, sifflotant des airs sans mélodie, et pissait en marchant, lorsqu’il trébucha et bascula du côté extérieur de la ville. Là, en bas, du fait de l’impact de la chute, des effets de l’alcool, et de l’accueil de la neige… il s’évanouit.
Jormi s’éveilla dans la neige. Sans qu’il en comprenne la raison, et encore moins ne s’en préoccupe, il ne sentait pas le froid. Il se redressa avec peine. Sa vision était troublée et floue. Il faisait nuit. Soudain, la panique le prit. Il venait de voir qu’il se trouvait en dehors des murs de Cieltorrent, ce qui signifiait premièrement que les miracles existaient, sans quoi il ne serait déjà plus en vie, et deuxièmement, qu’il devait regagner la protection du village au plus vite. Il se mit sur pieds, mais tituba et s’affala de nouveau dans la neige. A ses pieds, une bouteille d’hydromel. La vinasse avait tapé fort et il était encore complètement ivre, comprit-il. Mais l’atmosphère était pesante, chaque bruit l’alertait, et dans le tourniquet de ses sens, il voyait rôder l’ombre indéfinie des créatures maléfiques. Il se remit sur pieds et enchaîna trois pas, se dirigeant plus ou moins d’instinct vers la porte du village. Mais il trébucha encore. Vilénie que l’alcool. Il se promit de ne plus jamais boire. Promesse facile, puisqu’une fois sobre, il l’aurait probablement oubliée. Il se releva en rampant et reparti au pas de course. Quitte à tomber au bout de trois foulées, autant courir, il avancerait plus vite. C’était le cas. Mais chaque mouvement à découvert dans ces terres blanches du monde extérieur accentuait le péril. Les créatures l’avaient-elles déjà aperçu ? Flairé ? Le feraient-elles à sa prochaine chute ? Le cœur de Jormi battait la chamade. N’osant se retourner, il poursuivit sa fuite ridicule. L’estomac le remuait, mais il s’interdit de vomir. L’odeur proférée par un dégueulis signerait son arrêt de mort. Le portail n’était pas loin. Un garde l’aperçu et fit signe d’ouvrir le petite porte. Un brave, car la plupart auraient refusé d’entrouvrir ne serait-ce qu’une chatière pour le laisser entrer. Trop risqué. Jormi en fut emplis d’espoir et repris de plus belle sa progression. Alors, toujours sans risquer un regard, il heurta le pan de la grande porte, se servit d’une ruse d’ivrogne pour utiliser l’élan et se balancer par l’ouverture de la petite, puis s’affala sur les pavés enneigés, à l’intérieur des murs. Il entendit la porte se barricader instantanément, vomit… puis sombra à nouveau dans l’inconscience. Il fut transporté dans sa grange, sur son tas de foin, et au moment son réveil en tant qu’homme sobre, le soleil était déjà haut dans le ciel. A ses côtés se lovait une animal au pelage d’un blanc immaculé, son seul ami, un loup qu’il avait trouvé quelques années plus tôt. Un loup tout petit comparé aux autres. Jormi sauta sur ses pieds et traversa la grange pour regagner l’écurie. Son apprenti devait être en train de travailler depuis l’aube, et il ferait bien de seller lui-même quelques poneys s’il ne souhaitait pas que le gamin revendique son titre de palefrenier.
Une lune s’était écoulée depuis la mésaventure de Jormi, et c’est désormais le petit Elin que nous allons suivre. Il était peu ou prou dix-huit heures quand le gamin, du haut de ses neuf ans, entrait à l’animalerie du village, en compagnie de son oncle, un chevalier de piètre renom. L’animalerie était une vaste bâtisse aux murs de pierre épaisse. Certainement la plus solide de Cieltorrent. Elle disposait d’un patio grandiose, entièrement cerné par la demeure. La porte d’entrée de l’animalerie était lourde de chêne, et renforcée par des fers. Elin s’émerveilla devant les premières bêtes, dans les salles libres. Toujours accompagné d’un louveteau bien imposant pour ses trois mois, il souriait à pleines dents devant les chiens en toutes espaces, puis les belettes, et les oies. Un bassin accueillait même des cygnes. Le lieu n’était pas beau. Tout était rustique, et les bêtes en liberté se mélangeaient, mais l’animalerie offrait néanmoins une variété impressionnante. Le loup d’Elin retroussa les babines lorsqu’ils pénétrèrent le patio et croisèrent certains de ses compatriotes, en cages eux. Il se retint néanmoins de la moindre turbulence. Le chevalier, qui avait pris un peu d’avance sur son neveu, lui faisait de grands signes. La nuit était tombée, mais les étoiles et la lune éclairaient efficacement les lieux. Elin s’apprêtait à approcher, mais le louveteau ne suivait pas. Il le vit grogner, s’ébrouer, et reculer, lui d’habitude si docile. L’atmosphère était effectivement devenue pesante, le gamin le sentait à présent. Elin recula de quelques pas avec le loup. Il hurla à son oncle de revenir. Celui-ci riait, posté devant la cage des lynx. « Viens Elin, tu as peur de ces gros chats ? Tu ne risques rien, ils sont en c… ! » Il y eu un fracas métallique. L’un des félins avait attaqué la porte de fer, et la cadenas venait de voler en éclats. Dans les autres parties de l’animalerie, des cris s’élevaient. Ainsi que d’autres sons de cages ouvertes. Prenant exemple sur le loup, Elin se lança à sa suite à l’intérieur de la bâtisse, en direction de l’entrée. Le chevalier avait sursauté lorsque le lynx avait bondi, et pris ses jambes à son cou sitôt la grille ouverte, mais arriverait-il à se mettre à couvert suffisamment vite ? Rien n’était moins sûr. Les hurlements indiquaient que les loups avaient eux aussi quitté leur cage lorsqu’Elin fût à l’entrée. Il quitta l’animalerie à toute vitesse, terrifié. Le louveteau s’engouffra dans un bâtiment miteux. Le gamin ne pensait pas que ce fut la meilleure cachette possible, mais son instinct le poussait à suivre la bête. C’était une grange, près de l’écurie. Il grimpa l’échelle de la mezzanine qui surplombait le parterre de la grange, et se blottit derrière de grosses meules de foin, à l’abri des regards. Il sursauta en apercevant près de lui le palefrenier, qui gisait là ivre comme à son habitude, accompagné de son loup blanc. Ce dernier ouvrit les yeux à leur arrivée, mais les referma rapidement, et se rendormit. A l’extérieur, les cris des habitants et les grognements sauvages des bêtes retentissaient. Elin ne ferma pas l’œil pendant de longues heures. Jusqu’à ce que les sons s’estompent sans qu’il le remarque, et qu’il s’effondre de fatigue.
Au matin, Jormi s’éveilla en premier, chose normale puisqu’il ronflait depuis pas moins de treize heures. Découvrant le gosse et l’autre loup endormis dans le foin eux aussi, il cilla. Ce n’était pas normal. Qui plus est, il ressentait la même atmosphère pesante que lors de sa ballade au clair de lune hors des murs. Ça ne présageait rien de bon, vraiment… Le palefrenier descendit dans l’écurie et y découvrit les bêtes égorgées et à demi-dévorées. Son apprenti n’était pas là. Anxieux, il risqua un regard dehors. Une fois dans la rue, il déglutit. Des corps emplissaient les rues, quelques hommes, quelques bêtes, mais surtout des femmes et des enfants. La grande entrée au nord d village était ouverte de tout son large. De nombreuses tâches de sang parsemaient le blanc de la neige. Toutes les portes des maisons étaient défoncées et rayées de coups de griffes. C’était l’œuvre d’animaux. Il rit nerveusement. De monstres plutôt ! Puisqu’il n’était plus en lieu sûr, mais pas en grand danger grâce au soleil qui brillait encore, Jormi se traîna jusqu’à la sortie de Cieltorrent, ou, du moins, de ce qu’il en restait. Des empreintes humaines se mêlaient à celles des créatures. Voila pourquoi le village était vide, ils ont fui. Tous sauf le gamin, lui-même, et les deux loups, que les monstres avaient épargnés, par miracle, le second en peu de temps. Si les villageois avaient fui, peut-être d’autres étaient-ils en vie. C’était peu probable, car ils avaient du tomber dans les griffes des créatures de l’ombre en s’engouffrant dans les bois en pleine nuit, mais un petit espoir restait. Quant à lui… avec le gamin ils allaient devoir les prendre, ces risques, eux aussi. Le village n’était plus sûr, et il n’était pas envisageable d’y vivre de toute manière. Ils devaient rejoindre la civilisation. Jormi accouru à la grange pour réveiller le gosse. D’ici une heure, le temps de débusquer quelques provisions et de l’eau, ils devaient être en marche pour le sud du comté. S’il était un lieu, à des milles à la ronde, capable de survivre à la Veillée des Ténèbres, c’était bien Castel-Fluven, la forteresse abritant la plus grande ville du Comté, et la demeure Lord Mavel…
Personnages :- Spoiler:
Jormi des Foins, dit le Lord Hydromel. Ivrogne notoire effleurant la trentaine. Il est néanmoins assez courageux, et se fait accompagner par un loup blanc de petite taille répondant au nom de Givre.
Elin d’Artorrent, gamin de, neuf ans issu d’une famille noble de prestige moyen. Il a pour compagnon un louveteau plutôt grand pour son âge, appelé Mâchouille.
Sir Filius d’Artorrent, chevalier sans gloire, et oncle d’Elin. Le gamin n’a pas de ses nouvelles depuis l’épisode de l’animalerie, mais espère le retrouver en vie sur la route de Castel-Fluven.
Lord Mavel, comte de Fluvielles, est un homme d’environ cinquante ans. Il est connu pour être dur mais juste. On dit son fils très fine lame.
Les Créatures, issues de la Veillée des Ténèbres, elles arpentent les terres non civilisées dès la tombée de la nuit. Animaux enragés ou plus sombre présage, nul ne le sait. C’est le Fléau qui accable le comté en ces temps de trouble.
_______________________________________ Ce scénario n'est pas libre car je n'ai pas divulgué le fin mot de l'histoire, mais je compte bien en trouver un et peut-être réaliser moi-même cette aventure! |
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