-C’est parti ! dis-je en empoignant mon chalumeau.
J’abaissai mes lunettes de protection sur mes yeux et l’alluma. Je commençai à souder deux gros bouts de métal. Une fois mon travail achevé, je pris du recul et contemplai mon œuvre.
-Voila, J’ai fini le premier pied !
Je regardai autour de moi :
-Mais il me manque encore toutes les pièces… »
J’empoignai mon blouson, enlevai mes lunettes de protection et sortis de ma « planque » (mon garage, quoi), enfourchai mon vélo et filai.

Pour éclairer l’histoire, je veux créer un robot pouvant m’aider dans la vie de tous les jours (ranger ma chambre etc…)

Me voila donc partit pour la décharge où j’espère trouver de quoi le construire.

Maintenant, je me retrouve pataugeant dans les détritus. Je me suis trompai de benne. Bref, j’en sors et me dirige cette fois vers la bonne benne, celle des métaux et appareils électroniques. Après avoir farfouillé quelques temps, je réussis à dénicher un vieil ordinateur à l’écran fissuré, un aspirateur tout pourri, une machine à café, des vis, des bouchons et une sirène d’alarme. Pour le reste, j’ai tout ce qu’il faut chez moi. Après avoir marchandé quelques temps avec l’éboueur, je repartis avec tout ce petit bazar pour moins de 15 euros. Tant bien que mal, je ramenai ce matériel dans mon garage.

Après avoir diné, je retournai dans le garage. Pour commencer, je soudai les tôles entre elles. Ainsi, j’avais déjà la carcasse. Sur la tête, je collai la sirène et laissai un espace vide au même niveau. A l’intérieur du corps, je délimitai un espace où je casai une couverture, un oreiller et tout un tas de livre ainsi qu’une lampe. J’installai un moteur puissant afin d’actionner des axes métalliques pour faire bouger le robot.

« Bien, pensais-je. La carcasse est prête, maintenant, penchons nous sur les mouvements. »
J’allumai mon ordinateur portable et le reliai à l’ordinateur déniché à la décharge. Ainsi, je programmai les mouvements et les actions du robot, lorsqu’il devait les utiliser, le mode pilote lorsque c’est moi qui le pilotera, et définis les variables. J’installai pour finir une caméra sur sa tête, et la relia à une mini-télé callée dans ma cabine. Une fois allumée, la caméra retranscrira les images sur l’écran de la télé. Ainsi, je pourrais le commander même dans ma cabine. Je dessinai les yeux sur une feuille de papier et alla me coucher.
Fatiguai, je ne remarquai pas la petite étincelle jaillissant du moteur….

La nuit, je fus réveillé par un curieux fracas. Par la fenêtre, j’aperçus une terrifiante ombre mouvante, se déplaçant avec agilité et… Ah. C’est que le chat. Mais en regardant la cabane de plus près, j’aperçus une terrifiante ombre mouvante, se déplaçant avec agilité et… la forme se mit à tout casser ! C’est mon robot ! En jouant au foot avec la brouette, il défonça la porte de la maison, en envoyant valser par la même occasion ce fameux chat. Avait-il perdu la raison ? Me précipitant dans les escaliers, je couru à sa rencontre. Je lui ordonnai de cesser tout de suite et de faire le ménage ( la porte en miette, ça fait pas très classe), ce qu’il fit en me jetant dehors. Après avoir dévasté le couloir (ce n’est pas moi qui nettoieras), il retourna dehors et commença à mettre sans dessus-dessous le jardin (mon dieux ! Les pétunias !!!!!!). En évitant ces coups (à croire qu’il ne sait pas viser), je réussi à sauter sur lui et à rentrer dans ma cabine. J’essayai de l’arrêter grâce au joystick, mais les commandes ne répondait plus du tout. La sirène se mit en marche, hurlant sa terrible mélodie (je deviens poète, moi). Je commençai à me demander comment personne ne s’est encore réveillé avec tout ce vacarme. A force de gesticuler dans tout les sens, le robot commença à perdre ces morceaux et le plafond de ma cabine se détacha en m’assommant presque au passage. En essayant d’éteindre le moteur en surchauffe, il se mit à émettre un drôle de sifflement, puis à fondre. Le robot se mit à danser le French Cancan, à balancer les reins et les fesses, à chanter la Marseillaise (il ne me semble pas avoir défini ça dans les programmes), et pour finir une danse suisse. A force de pivoter sur lui-même, les axes se mirent eux aussi à fondre. Sentant que l’atmosphère devenait brulante, je sortis juste à tant du robot, avant qu’il explose, bien entendu. Après cette immense détonation, quelques petites plumes carbonisées retombèrent doucement (elles viennent sûrement de l’oreiller qui se trouvait dans ma cabine.
« Bignouf, dis-je ».


Le robot, lui, je ne sais pas ce qu’il est devenu. Je crois me souvenir l’avoir vu s’envoler, le feu au derrière, mais bon, à part ça…

« Taca-clop taca-clop…
-Je ne t’oublierais jamais…
Tacaclop-taca-clop.
-Grfff…Grr…
.Aoouuuuuuuuuhhhhhh !!!.....
Tacaclop-taca-clop….
-Attrapez-le !!!
Tacaclop-tacaclop…

Il courait, à bout de forces. Son ombre se faufilait des la forêt.
-Il est là !
Il accéléra. Fuir. Fuir, courir et survivre. C’est ce qu’il lui avait appris.
« -Ne te retournes pas ! Continue ton chemin ! Vie… »
Son cœur martelait sa poitrine. Ses poils noirs étaient plaqués par le vent. La pluie commença à tomber. La lune n’était pas là. Il sauta par-dessus un arbre mort et retomba lourdement. Il continua sa course mais s’entrava dans une racine sortant de terre, telle une main destinée à apporter la mort. Il finit sa course contre un arbre. Se relevant, il fut pris d’une étrange nausée et cracha le sang.
-Il est là !
-Tuez cet envoyé du diable !
La détonation suivit les paroles. Il ressentit une douleur aigue dans la tête. Il s’écrasa au sol. C’est alors… C’est alors qu’il vu tout défilé devant ses yeux.