Dans la collection « When VaZal met VX », je vous propose aujourd’hui de construire votre scénario pas à pas. Car, je ne le répéterai jamais assez, un jeu avec un mapping extra mais dont l’histoire est encore plus soporifique qu’une chanson de Carla Bruni ne vous apportera que des moqueries de la part des autres membres du forum (si si, c’est une jungle aussi ici…). Ce tuto promet d’être long et sans image (en plus !) donc j’invite dès maintenant les fainéants à rebrousser chemin… Vous restez ? Bon ok




Chapitre I : Un scénario, késako ?


Un scénario, d’après notre ami Wiki, est la trame qui va servir au développement de l’histoire. Dans le cas de Rpg Maker VX, votre scénario sera l’histoire que vous voulez raconter au travers de votre jeu. Mais le scénario se résumera à bien plus qu’une simple histoire finalement car, en effet, il englobe à la fois la création d’un monde, des personnages,…
Tout d’abord, avant de commencer quoi que ce soit, je vous conseillerais d’écrire un synopsis. Un synopsis est composé de quelques lignes qui résument votre scénario afin de fixer la première base de votre histoire

ASTUCE : petit exemple : Georges était un garçon pas très malin, maltraité par ses camarades de classe à cause de sa tête à claques. Et pourtant, un jour, alors qu’il faisait de l’équitation dans son ranch, une idée brillante lui vint : il allait devenir président !




Chapitre II : Votre monde



Maintenant que vous avez une idée (très) générale de votre scénario, nous allons tout de suite passer à la création de votre univers de jeu.
Première étape : l’esthétique. Prenez une feuille de papier (ou ouvrez paint) et tracez votre monde comme vous l’imaginez. Y a-t-il un, deux, trois continents ? Plusieurs mers ? Où se situent les villes ? (Attention, l’action peut bien sur se passer uniquement sur un seul continent). En gros, lâchez-vous ! Pas besoin de s’appliquer, cette carte servira de pense-bête et se complètera d’elle-même au fur et à mesure que vous avancerez dans l’écriture votre scénario.

ASTUCE : les lieux qui reviennent le plus souvent sont : un désert, une plaine, une forêt (ou une jungle), une chaine de montagne, une capitale, un lac, des terres enneigées, un lieu oublié,… (Prenez garde à essayer de garder une certaine logique dans l’emplacement des lieux ! Mettre un désert au Nord et des terres enneigées au Sud serait… étrange)

Ensuite, nous pouvons passer à la création des peuples. Pour laisser libre court a votre imagination, je vous donne quelques questions à vous posez afin d’établir un profil (presque) parfait de vos peuples :
- A quelle race appartient votre peuple (humains, humanoïdes, autres) ?
- Quelles sont les caractéristiques visuelles de ce peuple ?
- A-t-il un trait de caractère bien particulier (pacifiste, très croyant,…) ?
- Où vit-il particulièrement (lieux, villes,…) ?
- Sous quel régime vit-il (dictature, oligarchie, démocratie,…) ?
- Quelle est la hiérarchie en place (général dominant, royauté, grand pontife,…) ?
- Y a-t-il différentes fonctions ou classes sociales dans ce peuple ?
- Y a-t-il une caractéristique bien spécifique à ce peuple au niveau de l’organisation politique ? (ex : les Juges dans FFXII)
- Quelles sont les croyances de ce peuple (un ou plusieurs dieux,…) ?
- Est-il en conflit avec un autre peuple (si oui, pourquoi) ?

Dernier point, comme dans tout rpg, attardez-vous un minimum sur la magie (elle est le plus souvent l’essence même du monde que vous créez). Vous devez établir (dans les grandes lignes) d’où provient la magie de votre monde, sur quelle forme apparaît-elle, qui peut l’utiliser et son importance vis-à-vis de ses utilisateurs ou bien, si elle a des effets secondaires sur ceux qui l'utilisent (je pense, par exemple, aux personnages de Final Fantasy VIII qui perdaient la mémoire à force d’utiliser les G-Forces)




Chapitre III : Création des personnages

(cfr : https://rpg-maker-vx.bbactif.com/tutoriels-officiels-f133/theories-de-l-elaboration-de-vos-heros-d-une-suppa-duppa-team-quoi-t5349.htm )




Chapitre IV : Commencer votre scénario

ASTUCE : pour faciliter la tâche de l’élaboration de votre scénario, imaginez le comme un arbre. Le tronc est l’histoire principale, simple et linéaire (ex : le héros doit trouver le cristal + le héros recherche le cristal + le héros trouve le cristal). Les sous-quêtes sont représentés par les branchages et serviront à étoffer l’histoire : certaines sont évidentes (ex : trouver la carte pour trouver le cristal) tandis que d’autres sont facultatives (ex : trouver une arme secrète).

Il n’y a pas de recettes miracles pour écrire un bon scénario, surtout que l’originalité est devenue un facteur essentiel pour les gamers. Cependant, on peut retrouver un semblant de théorie dans le schéma narratif, considéré comme charpente de tout récit.


SI (Situation Initiale) : elle représente le démarrage du récit en plaçant le décor et permettant la compréhension de celui-ci.

EP (Elément Perturbateur) : c’est une action, une situation qui va perturber la situation initiale. (ex : Princesse Zelda se fait enlever)
ASTUCE : Il est préférable que cette partie ne dévoile pas l’objectif final du héros car si vous gardez une part de mystères dans votre scénario, le joueur sera beaucoup plus stimulé.

P (Péripéties) : ce sont toutes les actions qui se dérouleront au cours du récit. Dans le RPG, cette partie correspond à la quête en elle-même (c’est bien sur la partie la plus longue du scénario)
ASTUCE : tout au long des péripéties, le joueur va tenter de récolter les pièces du puzzle afin de comprendre quel est l’objectif final du jeu. C’est là que son sens de la curiosité va être le plus sollicité

ER (Elément de Résolution) : c’est une action qui permet de rétablir l’équilibre qui s’est rompu à cause de l’élément perturbateur. Cette une phase plus tranquille entre les péripéties et le combat final.

SF (Situation Finale) : C’est là où finit l’histoire, la plupart du temps avec un combat final. Après, l’histoire se termine sans pour autant laisser trop de questions en suspens : il est important que le joueur ait un sentiment d’accomplissement, de satisfaction (ça n’empêche qu’on peut envisager une légère ouverture sur une suite mais je ne le conseille pas).




Conclusion

Et voilà, vous avez pas mal d’outils en main pour commencer un scénario d’enfer ( : Pour finir mon topic, je vous donnerai deux petits conseils :
1. Quand vous avez fini d’écrire votre scénario, donnez-vous un peu de temps pour le laisser « mijoter ». Après ce petit repos, relisez le, corrigez, retirez, modifiez,… Vous verrez, vous déborderez d’encore plus d’imagination pour peaufiner votre projet.
2. Utilisez beaucoup la culture littéraire et mythologique : en effet, les RPG ont pris l’habitude de faire référence à cette culture (dans les noms ou l’apparence des monstres) qui est une source d’inspiration inépuisable