Maire Lv.9
Age : 26 Inscrit le : 23/12/2010 Messages : 367
| Sujet: [Essai] Lacerandam (En latin : torture) Sam 24 Nov 2012 - 21:41 | |
| Bonjour ! Voilà, je viens poster cet écrit que j'ai réaliser il y a quelques semaines, tiré de mon imagination. Il ne fait partis d'aucun scénario ou roman que je compterai réaliser. Il ne représente seulement qu'un entrainement, un essai. Si je le partage c'est pour vous demander ce que vous en penser, les points mauvais ou bons, des suggestions sur des précisions à apporter, ou même sur mon style d'écriture. J'espère que ça vous plaira ! - Citation :
Le son des tambours battait dans l'air. Les embruns de la mer, portés par le vent, voilaient la vue d'une nappe froide, piquante. L'odeur du sang emplissait l'air, étouffant. Les chaînes tintaient dans la nuit, comme une réponse en échos aux appels de la mort. Les prisonniers gémissaient, et se souillaient sur place.
Les larmes emplissaient les yeux exorbités d'Abel, lui cachant la vue. Ses longs cheveux gras, poisseux et dégoulinants étaient maculés par son propre sang. Ses bras le faisait souffrir. Abel était accroché par les poignets et les chevilles à une table de torture en bois massif, déjà usée par les précédents passages. Ses bourreaux, le visage masqué, à côté de lui n'en finissaient pas de ricaner. Le pauvre homme lâcha un petit cri de chien battu lorsque le bourreau tourna un peu plus la roue, reliée aux quatre cordes qui maintenaient Abel dans la pire des positions. Une larme, une seule, coula sur sa joue sale, laissant derrière elle une trainée salée.
- Parle, et je te promet une mort rapide.
La voix, grave et profonde, résonna en échos dans la tête endolorie d'Abel. Il articula péniblement :
- Jamais.
Il pencha sa tête de côté et cracha un filet de salive sanguinolent.
- Très bien. (La voix marqua une pause.) Bourreau ! Amène les corbeaux... - Sale chien ! Vous me le pairez cher ! s'exclama Abel. - Je ne crois pas que tu sois en posture de proférer de quelconques menaces, pauvre gueux.
Le bourreau revint, souriant de toutes ses dents jaunâtres et délabrées. Trois corbeaux étaient perchés sur son bras droit.
- Relevez la planche ! cria la même voix grave et puissante.
On entendit un sinistre cliquetis et Abel pu enfin voir son interlocuteur, la table de torture maintenant droite. C'était un homme d'une cinquantaine d'années, les cheveux poivres et sel coupés courts. Une barbe rêche lui mangeait son visage jusque sous son nez camus. L'homme portait un bandeau laissant apercevoir une cicatrice barrant son œil gauche. Il portait une vieille tunique sale et déchirée de la Garde Noire. Vu les insignes qu'il portait, il devait être capitaine.
- Connais-tu le supplice des corbeaux, vermine ? lança le Capitaine. Abel repris son souffle, la douleur l'empêchant de réfléchir correctement. Après plusieurs quintes de toux, il déclara : - Non. - Eh bien c'est très simple. On va placer ces corbeaux que voici sur ta misérable tête, et ils vont lentement ta la déchiquetée et te crever le yeux jusqu'a une mort... certaine. C'est pourquoi je te le répète :parle, et je te promet une mort rapide ! - Je ne sais rien ! - Bien sûr. Ne joue pas les idiots ! Nous savons tout les deux que tu as la réponse ! Ne pas dire la vérité sera bien pire que de ne pas nous la révéler ! - Je ne sais rien de vos putains d'artéfacts ! Je suis Abel Durann, fils d'Urban Durann ! Je ne suis qu'un pauvre forgeron !
Le Capitaine soupira. Il se tourna vers le bourreau et lui fit un signe de la tête. Celui-ci sourit encore plus et s'approcha d'Abel, passant lentement sa langue sur ses lèvres. Soudain, un grand bruit résonna dans la cour où était torturé Abel. On aurait dit une sorte de détonation... mais venant des profondeurs ! Le sol trembla sous leurs pieds. Tous cherchait du regard l'origine de cette manifestation, mais lorsque le bruit fut passé le Capitaine dit :
- Reprenons ! Ce n'est pas grave.
Les corbeaux, avides dans leurs regards, s'agitèrent avant de plonger sur le visage d'Abel. Ils lui lacérèrent le visage de leurs griffes ensanglantées, cherchant de leurs becs les yeux larmoyants du pauvre forgeron. Celui-ci secouait la tête, criait, mais rien ni fit. Les corbeaux lui volait peu à peu sa vie. La vision pathétique fit rigoler le Capitaine. Mais il n'eu pas le temps de se reprendre. Une autre secousse retentit, accompagnée cette fois de ricanements tribaux. Le Capitaine disparu soudainement. Un trou s'était ouvert sous ses pieds et un bras livide, grêle, d'une extrême maigreur l'attirait dans le tunnel. Des lambeaux de chaires en putréfaction tombait du bras. Le cri du capitaine se fit lointain avant de s'arrêter net.
Le bourreau regarda autour de lui, apeuré. Mais lui aussi disparu dans un couinement de cochon qu'on égorge. Les corbeaux s'envolèrent. Un nerf optique pendait du bec d'un des sombres oiseaux. Et sur la table de torture, gémissant et sanglotant, Abel souffrait le martyre. Un de ses orbites était vide, du sang coulant abondamment de celui-ci. Chaque larme versée par le torturé lui arrachait un cri. La tête lui tournait terriblement. Le ciel et la terre se mélangeait affreusement et de petites lumière voletaient devant sa rétine. Abel, mutilé, s'évanoui.
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Maire Lv.9
Age : 26 Inscrit le : 23/12/2010 Messages : 367
| Sujet: Re: [Essai] Lacerandam (En latin : torture) Jeu 29 Nov 2012 - 19:42 | |
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Citadin Lv.7
Age : 28 Inscrit le : 16/09/2011 Messages : 179
| Sujet: Re: [Essai] Lacerandam (En latin : torture) Jeu 29 Nov 2012 - 19:57 | |
| C'est pas mal. Pour le premier paragraphe, j'aurais ajouté des détails sur l'endroit en lui-même: tu décrits l'odeur, le bruit, et seulement une partie de la vue. Or c'est probablement l'une des choses les plus importantes pour le lecteur. Abel est sur la table, tourné vers le plafond ou le ciel... Aussi, pour revenir sur l'odeur ou l'ouïe, il doit bien y avoir des caractéristiques différentes suivant si c'est en extérieur ou dans une sorte de souterrain/prison. A-t-on à faire un point de vue omniscient ou interne? Dans tous les cas je trouve qu'il manque des détails. Des pensées d'un ou plusieurs personnage(s)? Un peu plus de détails sur l'environnement où ils se trouvent? Abel, et ses geôliers encore plus, doivent bien le savoir. C'est en effet un essai, ne faisant parti d'aucune idée de scénario, mais dans ce cas il faut que tu développes un réel point de vue, de vraies sensations... Essaie de transmettre quelque chose au lecteur, pas seulement un texte.
Edit: Aussi quelque chose qui me frappe, c'est cette violence, cette souffrance, ce sadisme gratuit que lui inflige le bourreau. Des sourires cruels, comme ça, je trouve ça trop simple. Il y a quelque chose de bien pire à décrire suite à un sourire qui ne présage rien de bon de la part d'un bourreau terrifiant alors que tu es couché sur une table à sa merci... Tu vois ce que je veux dire? Simplement dire qu'il sourit ne suffit pas. Essaie de rendre plus vivant, plus réactif, ton pauvre torturé.
Dernière édition par Pakodar le Jeu 29 Nov 2012 - 20:02, édité 2 fois |
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Maire Lv.9
Age : 26 Inscrit le : 23/12/2010 Messages : 367
| Sujet: Re: [Essai] Lacerandam (En latin : torture) Jeu 29 Nov 2012 - 20:00 | |
| Ouais, dans ma tête c'est clair, mais j'ai pas tellement décrit le lieu ! A l'avenir je ferrais attention à ça ^^ ! Merci ! |
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| Sujet: Re: [Essai] Lacerandam (En latin : torture) | |
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