Qui se ressemble se désassemble


Une jeune femme allait d’avenues en quartiers,
Cherchant un coin tranquille pour enfin apaiser,
Sa délicate et furieuse volonté.

Un jeune homme perdait sa vie chaque jour,
Il avait depuis longtemps renoncé à l’amour,
Préférant que ça ne dure pas toujours.

Leurs cœurs étaient semblables,
Des cœurs extravertis,
Cœur introverti,
Leurs cœurs étaient différents,
Des cœurs enterrés,
Cœur déterré.


C’est la danse des cœurs pendus,
Qui se balancent dans la rue,
C’est la danse des cœurs perdus,
Que l’on retrouve au coin de la rue.


Le cœur a maintenant pris la forme du fantasme,
Et il bat allègrement au rythme de l’orgasme,
Il cesse enfin quand un autre le dépasse.

C’est une valse de cœurs vendus,
Qu’on expose en vitrine ou qui sont suspendus,
A des cordes de cuir en bas de la rue.

C’est la danse des cœurs pendus,
Qui se balancent dans la rue,
C’est la danse des cœurs perdus,
Que l’on retrouve au coin de la rue.


Leurs cœurs étaient semblables,
Qui se ressemble s’assemble,
Le cœur enfin décade,
Qui se ressemble se désassemble.
Leurs cœurs se sont perdus,
Qui se désassemble se rassemble,
Ils se sont rencontrés dans la rue,
Qui se rassemble dort ensemble.

C’est la danse des cœurs pendus,
Qui se balancent dans la rue,
C’est la danse des cœurs perdus,
Que l’on retrouve au coin de la rue.

Une épée sous la cape


« Oh, ma douce colombe,
Perle de rosée,
Deviens mon ombre,
Je t’offrirai,
Tout. Mon amour. Tout.
Même ce que tu ne veux pas,
Tout. »

Un jour, un homme tomba amoureux,
Il connaissait cette tumeur,
Mais il devint vite malheureux,
Et ce fut le début de la douleur.

Il avait la plus belle épée,
Pour se battre pour sa dulcinée,
De quoi pourfendre les cieux,
A en faire pleuvoir des larmes,
Il en avait d’autres, des mieux,
Mais c’était là sa plus grande arme.

Alors à deux mains il la saisit,
Et il débuta son entraînement,

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Refrain
Son épée blanche est bien aiguisée,
Pour l’échauffourée de sa destiné,
Il la cache secrètement dans son fourreau,
Et la dégainera peut être un peu tôt.
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Il avait également une dague,
Car l’épée était son dernier secours,
Et c’est en bataillant dans le vague,
Qui lui déclara son amour.

Il lui promit tout, tout, tout,
Que pour elle il se donnerait des coups,
Qu’il tuerait même cent mille loups,
Juste pour un baiser dans le cou.

Il joua avec sa dague qu’il affutait,
Longtemps, jusqu’au matin, il baratina,
Et lorsque sa belle fut épuisée,
C’est à son domicile qu’il l’emmena.

Refrain

Chez lui il n’y avait rien,
Juste des dizaines d’armes tranchantes,
Sa princesse dormait bien,
Elle était tellement charmante.

Refrain

Tombé sous son charme divin,
Il prit son glaive à deux mains,
Le sortit du fourreau en vitesse,
Et transperça vivement sa princesse.

Demain elle dormira,
C’est comme ça et ça lui plait,
Elle ne se réveillera pas,
Et parfois il ressortira son épée.

Quand elle ouvrira les yeux,
Son prince charmant sera là,
Il les lui fermera tendrement,
Et gentiment elle acceptera.

Vandaren

Vandaren, pieux chevalier,
Armé de courage et de foi,
Dans le royaume, réputé,
Etait appelé chez le Roi.

C’est ainsi que le cavalier
Partit en Terres Inconnues
Chercher sa belle dulcinée :
Une princesse disparue.

Pour avoir vu Vandaren là haut sur le mont
La neige fouettant son visage furibond.

Sa face luisait de noirceur
Accumulée par les échecs.
« Il a perdu son âme-sœur »
Me dit un vieillard borgne et bègue.

Celui-là semblait accablé
Par le lourd poids des années mortes
Que son dos semblait supporter
Depuis le temps des feuilles mortes.

Pour avoir vu Vandaren là haut sur le mont
La neige fouettant son visage furibond.

Il restait là sur la montagne
Face au coucher du soleil d’encre.
Dans ses yeux scintillaient des flammes
Réduisant son visage en cendre.

« Il a encor l’image d’elle
Dans son esprit convulsionné. »
Me dit cet homme centenaire.
Vandaren se jeta de ce mont enneigé.

Pour avoir vu Vandaren mourir sous mes yeux.
Et puisse sa douce être entre les mains de Dieu.


Voilà. :3 Il ressemble à un conte AY SAY FAY AYKSPRAY.

Ton cœur de Dame


À droite et à gauche mes yeux se déposent
Attendant simplement que tu prennes la pose
Il leur faut une image qui soit des plus belles
Pour effacer l’horreur d’un souvenir éternel
Ils ont tant besoin du sourire d’une fée
De la voix divine d’une reine de beauté
Pour brûler l’âme en feu d’une vision cruelle
Faire flamber dans les flammes cette peur visuelle
Oublier le passé qui se consume de peur
Dans les entrailles grisées d’une Terre de terreur
Comprends que seule ta beauté éternelle me délivre
Des cauchemars charnels auxquels je me livre
Dans les liens de la mort seul les tiens me libèrent
Tes longs cheveux d’or qui valsent dans les airs
Sauront du dédale sortir ma charogne
Avant que le Minotaure ne se mette en rogne

J’ai besoin d’un fil d’Ariane
Besoin d’un rêve diaphane
De tes charmes de Diane
Et de ton cœur de Dame

Vois donc mon regard qui s’accroche à ton être
À ton œil en un râle susurre un message
Goûteras-tu donc un jour la saveur de ma lettre
Ou laisseras-tu au loin s’échapper mes nuages
J’ai besoin de te voir jour après jour et plus
Une sublime créature beauté à l’état pur
Aphrodite des Dieux Eros nous a choisis
Pour le bleu de tes yeux, pour une vie infinie
Marquée par l’amour immortel dans nos cœurs
Qui de jour en jour se transforme en douleur
Et j’attends que de mon mal renaisse le bien
Que ces fleurs qui se fanent m’enlacent des liens
Que l’amour établi au fond de mes pensées
J’attends que se dessine la commissure de tes lèvres parfumées
Ah viens donc dans mes songes je t’attends chaque instant
Que tu brûle un mensonge qu’invente le présent

J’ai besoin d’un fil d’Ariane
Besoin d’un rêve diaphane
De tes charmes de Diane
Et de ton cœur de Dame

Dans le dédale où j’me perds je ne vois qu’une silhouette
Celle que dessinent tes traits ô ma douce nymphette
Je cours et accours et m’encours mon amour
Pour un jour pouvoir dire que je t’aimerais toujours

J’ai besoin d’un fil d’Ariane
Besoin d’un rêve diaphane
De tes charmes de Diane
Et de ton cœur de Dame

J’ai besoin de tes bontés
Que mes vœux soient exaucés
Que tes yeux vers moi tournés
Scintillent pour l’éternité