Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Sam 18 Juin 2011 - 15:33
Bon, j’ai carrément la flemme, alors je vais faire ça très rapidement, et j’espère que pour une fois je tiendra cette promesse, parce qu’à chaque fois que je dis ça je finis par m’appliquer quand même
Voilà les résultats donc, deux duels différent bien entendu, je vais le rappeler à ce moment là:
Duel n°1: «Laissons de côté l’horloge pour se baser sur un double sens, qu’est-ce que le temps, ce peut aussi être la météo. Soit, il est donc logique que vous devrez mapper une météo, mais une plaine ensoleillée ne serait pas assez intéressant, c’est donc un cataclysme que nous allons vous demander de mapper, peu importe le lieu, tempête de sable, tempête de neige, tempête de... pluie? Bref, vous avez de quoi vous amuser»
-Zodiak et Xavioo: «Tchernobyl ? Non, en France, y a pas de radioactivité.» -TaZ et LeM
-Avis général:
C’est donc sur l’épreuve de mapping que chaque équipe a choisi son joker pour pouvoir réaliser la map à deux. Ici, nous avons donc Zodiak et xavioo pour l’équipe de l’oasis et TaZ et Lem pour les... boréales, bref un sujet à ses deux extrèmes, c’est donc un cataclysme météorologique qui a été demandé à ces deux groupes, l’un a choisi un tempête de neige/avalanche comme map, alors que l’autre groupe a décidé de jouer la carte de l’originalité en cherchant à reproduire une pluie radioactive, il est donc clair que l’originalité du clan de l’oasis a été salué. Basé sur cette idée, nous pouvons tout de même saluer que les deux maps sont très biens réalisées et très jolies à regarder, le thème est bien respecté, à part peut être que l’on a moins l’impression d’être dans le cataclysme sur la map de l’avalanche, enfin, la map donne plus une vision d’après-cataclysme. Autre point, nous avons eu le plaisir de remarquer des retouches de ressources des deux côtés. Comme le tiret rouge l’indique, c’est la map de Zodiak et xavioo qui gagne les 3 points pour son équipe, le thème choisi a impressionné et a été bien reproduit, l’originalité aura peut être fait gagné cette équipe,.
Duel n°2: «Commençons par une épreuve qui ne semble peu originale, en effet, écrire un scénario sur le thème du temps, c’était prévisible. Mais outre ces indications, le passé l’a déjà démontré, il faut faire attention au futur.»
-Yskino: «Utopia» -Tegle: «Sept jours pour une vie» Je laisse Tegle et Yskino poster leur scénario à la suite pour les intéréssés, ou de l’envoyer par MP
-Avis général:
Avouons-le, le choix a été plus rapide sur ce coup-ci, Tegle nous raconte une histoire, une intrusion illogique dans un univers réaliste, de l’autre côté, Yskino a écrit un scénario sur un futur plutôt crédible, c’est ça le problème de ce duel, les deux participations sont bien écrites, intéressantes (Bien que j’ai forcément une préférence), mais en les lisant on remarque que Utopia correspond bien plus aux attentes que l’on a, il fait bien plus scénario de RPG que Sept jours pour une vie. Alors certes, nous ne demandions pas forcément un scénario de RPG, mais le contexte s’y prêtait, ce n’est pas pour autant que Tegle a perdu, non, nous avons préféré la participation d’Yskino dont l’idée était bien construite et réfléchie, il a clairement creusé le thème ainsi que son scénario. Alors oui, si nous préférions déjà l’idée d’Yskino, ainsi que la forme plus adéquate de sa participation, il est clair que nous lui avons remis les deux points de l’épreuve pour son équipe
Donc voilà, les résultats sont là, une épreuve gagnée pour chaque équipe, et même si l’oasis du désert prend l’avantage, ils ne créent pas pour autant un écart incroyable: -Oasis du désert: 3 points -Onde Boréale: 2 points
Pour la suite, nous voudrions annoncer une sorte de changement de programme, enfin, un rajout, disons que le tournoi était basé pour 12 concurrents, nous n’en avons eu que 11, dont un éliminé donc, puis un est parti, un autre est arrivé, et enfin nous avons réunis deux autres membres pour ramener le nombre à 12, voici donc les nouveaux arrivants:
-Malum qui rejoint l’équipe de l’onde boréale, il aurait été injuste de ne pas le faire rejoindre le tournoi alors qu’il avait envoyé un formulaire, tandis que Thérapie est rentré en retard, bref, Malum rejoint l’onde boréale quoi. -Artyflash lui rejoint l’oasis du désert parce que... en fait je sais pas vraiment, mais voilà, il rejoint le groupe quoi.
Sur ce point passé un peu à l’arrache, je pense que je vais annoncer les nouvelles épreuves... Je me souviens même plus de ce que j’avais prévu:
Épreuve n°1: Mapping. /2 «Tournons nous un peu en arrière et regardons le passé, tout simplement, regardons le passé, et mappez-le. Le thème peut être décliné, tout en restant proche de celui-ci, lançons quelques pistes, un flash-back? Un monde en noir et blanc? Un univers rétro? C’est à vous de voir, il faut mapper le passé» Comme d’habitude, un thème suffisamment libre pour que chaque équipe ne fasse pas la même chose, vous pouvez même jouer sur le jeu de mot et mapper un RPG rétro tout carré et moches, c’est à vous de voir, mais faut pas non plus oublier que ça doit rester beau. Quelques restrictions comme d’habitude: •Une seule map accordée •Events décors et ambiance accordés •Dimensions au choix •Screen pris In-game (si la map est trop grande, faire un montage ou au pire, donner le projet ) •Ressources custom autorisés •Thème imposé
Épreuve n°2: Event-making. /3 «Un système de temps, c’est large comme possibilités, on peut aussi bien imaginer du temps réel, qu’un univers plusieurs maps, une symbolisant le présent, une autre le futur, et de pouvoir accéder de l’une à l’autre avec des portails, pourquoi pas, dans tous les cas, ce système de temps que je vous demande, doit montrer des changements en fonction du temps qui passe, comme une plante qui pousse par exemple, c’est à vous de voir.»
Voilà, un système de temps avec des interactions qui modifient le cour des choses, comme dit plus haut, avec l’exemple de la plante, ça peut être du temps réel avec une plante planté qui pousse en temps réel, comme ça peut être une plante plantée dans la map «Présent» et qui sera éclose si on va sur la map «Futur».
Il n’y a pas de restrictions sur cette épreuve, parce qu’en fait je sais pas quoi dire. L’épreuve ne sera pas jugée sur le mapping, mais le système doit se jouer, il ne sera noté qu’ainsi, vous pouvez faire le système le plus sale du monde, tant qu’il marche bien, il peut gagner. Donc oui, l’épreuve est pas basée sur le mapping (Mais essayez de faire quand même un level-making passable quoi et d’avoir des ressources qui correspondent à ce que vous voulez faire)
Voilà, encore un témoignage de mon «Je n’arrive pas à expliquer ce que je veux dire.
-25 Juin: Je dois avoir reçu la liste de «Qui fait quelle épreuve» pour chaque équipe, avec le joker, comme la dernière fois.
-2 Juillet: Je dois avoir reçu les participations de chaque équipe pour les deux épreuves.
Je crois que c’est tout, au pire vous avez qu’à me le dire. Voilà, flemme de faire une fin cool.
thérapie
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Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Sam 18 Juin 2011 - 15:51
Mouha tegle t'es nul =>[] Nan sérieux il est où le scénar' de l'autre équipe ? J'aimerais bien le lire Sinon félicitations à tous, gagnants ou perdants c'est vraiment sympa sauf le scénar' adverse xD
Ps : La map sous la neige me fait pensé à xp et pourtant je reconnais les falaises de VX c'est fou ma vie
Dernière édition par thérapie le Sam 18 Juin 2011 - 15:52, édité 1 fois
TaZ
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Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Sam 18 Juin 2011 - 15:51
Arf.
Tegle
Mage Lv.11
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Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Sam 18 Juin 2011 - 15:59
Si t'es pas content t'avais qu'à l'écrire.
Je comprend parfaitement les résultat, je savais que le thème était à la limite du HS (n'est-ce pas Zanghter) et qu'il suffisait d'un bon truc de l'autre côté pour que ce soit finis, donc voila.
Pour le 2eme round, c'est bon, on va commencer à se mobiliser, et content d'accueillir mon piti Arty' ♥
Le scénario:
Spoiler:
Sept jours pour une vie
Le temps. Une entité invisible, inaliénable et surtout incontrôlable. Dès l’Antiquité, les Grecs savaient se repérer avec précision dans le temps, qu’ils avaient déjà eut la présence d’esprit de séparer en trois catégories distinctes. Le passé, le présent et le futur. Qui aurait put prédire que ce système serait toujours d’actualité quelques vingt-deux siècles plus tard ? Et de plus, de toutes époques, les savants ont tenté de maîtriser ce concept. En vain. Malgré tout leurs efforts, ils n’ont réussit à modifier aucune des natures propres au temps. Ils n’ont pas réussit à le remonter, l’arrêter ou le dilater. Pourtant, un progrès dans ce domaine aurait sans doute été très bénéfique pour un certain Arthur.
***
Paris, dix heures et demi, un lundi de mars. Dans les boyaux du métro francilien, un jeune homme pas vieux de plus de vingt ans marchait dans les couloirs vides et tortueux de la station Jaurès. Il s’avançait tête baissée, cachant son joli visage pâle pour ne montrer que sa tignasse brune. Alors qu’il marchait ainsi, tenant sous le bras une si grande pochette à dessin qu’elle en paraissait grotesque, il heurta une forme sombre, colossale et solide comme un bœuf. Après avoir balbutié quelques mots d’excuse à l’homme qu’il avait bousculé (même s’il aurait été plus approprié de dire que c’était lui qui s’était fait bousculé), celui-ci se retourna lentement vers le jeune étudiant. Son mouvement était étonnamment fluide pour quelqu’un de cette corpulence. Il avait bougé sans aucun bruit. Pour la première fois, Arthur le regarda dans les yeux. C’était un grand homme noir qui devait mesurer plus de deux mètres, vêtu proprement d’un smoking foncé sous laquelle on distinguait une chemise blanche impeccable surmontée d’une cravate sombre. Ses yeux étaient d’un bleu très clair tirant vers le gris, ce qui eut pour effet de troubler un peu plus le jeune homme. Il parut cependant à Arthur très sérieux, comme s’il avait une mission à faire et que rien ne pouvait le faire échouer. Puis l’homme déclara : « Tu mourras dans une semaine. » Sa voix était monocorde et rauque, comme si aucune âme ne vivait dans cette énorme carcasse –ou alors, aucune ne souhaitait y vivre ?-. Lorsqu’il eut finis sa sentence, il se retourna, toujours dans un mouvement souple, vers la direction opposée à celle que prenait Arthur. Il était décontenancé : avait-il bien compris les paroles de l’inconnu ? Lui avait-il bien prédit que sa mort surviendrait dans la semaine ? Mais fort de quelques agressions dans le métro parisiens par quelques toxicomanes ou autres sans-abris, Arthur savait maintenant ignorer ce genre de phrases dénuées de sens, sauf pour leur énonciateur. Mais tout de même, était-ce une impression ou le colosse avait-il flotté à quelques centimètres du sol, l’espace d’un instant ?
***
Durant les jours qui suivirent, Arthur ne repensa à cet épisode que lorsqu’il repassait dans ce fameux couloir où il avait croisé l’inconnu. Cependant le mercredi soir suivant la rencontre, alors qu’il rentrait chez lui après une journée exténuante, il se posa une question qu’il fut surpris de ne pas s’être posé avant. « Et si je devais vraiment mourir dans une semaine ? » Il s’était stoppé net dans le couloir lorsqu’il y pensa. C’était là que, deux jours plus tôt, il s’était fait prédire cette issue fatale. Il avait déjà par le passé croisé des gens qui prédisait l’apocalypse ou autres catastrophes. Mais tous paraissaient séniles et fous et de toute manière, aucun n’était crédible dans son attitude. Mais cet homme-ci, lui, il l’était. S’il devait mourir dans une semaine, cela aurait voulu dire qu’il ne lui restait que cinq jours à vivre sur cette terre ? Arthur réalisa qu’il était resté là, plongé dans ses pensée, plusieurs dizaines de minutes, à méditer les paroles de l’homme qui l’avait condamné. Puis il reprit sa marche. Cependant le lendemain matin, lorsqu’il rentra pour la septième fois de la semaine dans ce couloir qui lui paraissait à présent si familier, il était à présent quasiment certain de ce qu’il avait vu : l’homme avait flotté au dessus du sol. Alors si cela était vrai, pourquoi ses propos aurait été faux ? Pour Arthur, l’un n’allait plus sans l’autre. Et comme il était à présent presque persuadé qu’il l’avait vu léviter l’espace de quelques instants, il commençait à douter. Après tout, pourquoi ne mourrait-il pas dans quatre jours ?
***
Lorsqu’il eut finis de suivre ses cours qui se terminaient à quatorze heures, il se rendit près du Moulin Rouge. Il ignorait pourquoi, mais cet endroit lui avait toujours remonté le moral. Et en ce moment, il en avait rudement besoin. L’endroit était bondé, principalement par des touristes. Tous étaient en train de mitrailler de leurs appareils photos numériques le monument si charismatique du Paris des années folles. Il s’engouffra dans une avenue. Il marcha quelques temps, au hasard, tandis que le ciel s’assombrissait de minutes en minutes. Quand soudain, il lui sembla apercevoir une large paire d’épaules portant une tête noire, qui dépassait la foule compacte. Etait-ce lui ? Sans réfléchir, Arthur fonça, tête baissée, poussant et bousculant toutes les personnes sur son chemin, dans le seul but de rattraper l’homme qu’il avait croisé quelques jours auparavant, car il était maintenant sûr de l’avoir reconnu. Parfois il remontait la tête pour voir si la forme était toujours là, à quelques dizaines de mètres devant lui. La foule était si dense qu’il n’avançait pas très vite, et la chaussée était trop empruntée par les automobilistes pour qu’il ne puisse se risquer à l’emprunter. Mais quand Arthur se releva une nouvelle fois, faisant presque tomber un couple de retraités, il aperçut la silhouette massive s’engouffrant dans une ruelle perpendiculaire à l’avenue. Il se précipita pour l’emprunter à son tour. Alors qu’il se trouvait devant le passage sombre, il vit la silhouette tourner dans une autre rue également perpendiculaire à la ruelle. Encore une fois, Arthur se précipita et fit de même plusieurs dizaines de fois. Il avait l’impression de tourner en rond dans un labyrinthe sans fin dans lequel il serait condamné, pour toujours. Les rues se succédaient monotonement, toutes perpendiculaires les unes aux autres. Après plusieurs minutes qui lui semblèrent des heures, Arthur remarqua que toutes les ruelles étaient les mêmes. Une poubelle verte et sale à droite et une fenêtre à volets et aux vitres brisées quelques mètres plus loin, à gauche. Il ne savait depuis combien de temps il courrait ainsi derrière l’homme qui lui avait prédit une mort prochaine. Il ne savait pas non plus comment pouvait-ce être normal qu’il ne fut essoufflé. Tout ce qu’il savait, c’est que lors d’un des virages, il distingua clairement la masse sombre à l’aspect humaine s’avancer vers un mur qui marquait la fin d’une ruelle toujours semblable aux autres, à quelques centimètres du sol. Il cria à l’adresse de l’homme mais celui-ci l’ignora, s’avança vers le mur et se volatilisa dans un nuage de poussière. Même s’il se trouvait maintenant seul dans la ruelle, il cria toutes les questions qui lui brûlaient les lèvres. Pourquoi allait-il mourir ? Comment ? Où ? Et comment le colosse pouvait-il en être au courant ? C’est alors qu’une averse d’une rare intensité se manifesta. Une fois qu’il eut terminé d’exorciser ses pensées, il regarda longuement le ciel alors que la pluie lui battait le visage. Puis il se retourna et à sa surprise, c’était l’avenue qu’il avait quitté quelques dizaines de minutes plus tôt qui se trouvait là, à l’autre bout de la ruelle encore plus sombre, maintenant que la pluie tombait. Il retourna alors dans le boulevard nettement moins bondé : tous les touristes s’étaient réfugiés sous les paravents des magasins ou sous les arbres qui bordaient la rue. Il s’avança au milieu du trottoir et resta là, ne sachant quoi faire. Il ne savait pas combien de temps il resta là, immobile, en regardant le ciel. Tous ces gens qui riaient devant les animations des vitrines. Ils étaient à la fois si proche de lui, à cinq mètres tout au plus. Mais ils étaient aussi si loin de la détresse d’Arthur. Ils riaient innocemment, passant du bon temps dans la capitale, profitant du contact humain qui les entourait perpétuellement, comme un bon ami que l’on a toujours à côté de soi. Tandis qu’à quelques mètres d’eux, un homme se tenait, seul, déprimé, accablé par la vie. La pluie continuait de tomber sur ses épaules. Alors qu’il réfléchissait aux évènements qui s’étaient produit depuis le début de la semaine, une main le saisit par l’épaule. Il se retourna violemment, prêt à faire face au visage impassible de l’homme noir. Mais au lieu de ça, il vit le visage fin et joli d’une jeune femme en tablier. Elle était brune et possédait des yeux semblables à ceux de l’inconnu. Elle lui adressa un sourire courtois qu’il lui rendit. Elle le prit par l’épaule et le fit avancer vers une porte ouverte. Une fois entrés dans le bâtiment, elle l’emmena à l’étage et claqua une porte. Ce bruit eut pour effet de faire reprendre ses esprits à Arthur. Il se rendit alors compte qu’il se trouvait dans une chambre d’hôtel sale, presque vétuste, avec un lit poussiéreux sur lequel ils étaient assis, lui et la jeune femme qui l’avait transporté. Et le dévisageait littéralement. Puis elle engagea la conversation. « Vous allez bien ? Vous me paraissez mal en point. -A vrai dire vous avez raison. Mais vous… pourquoi vous… vous m’avez emmené ici ? -Vous m’avez fait repenser à moi. J’étais dans la même situation que vous il y a quelques temps. Tout les malheurs du monde me semblaient destinés, et j’avançais irrésistiblement vers… vous comprenez. Et puis quelqu’un m’a sorti de cette situation, un peu comme ce que je fais avec vous en ce moment. Votre situation est sûrement différente de la mienne, sans aucune doute, mais on a tous besoin d’une oreille à l’écoute dans des conditions défavorables, et tel que je vous vois, vous me semblez en avoir besoin. » Elle lui offrit un large sourire. Il entrevit des marques de scarifications qui étaient presque cicatrisées sur son avant-bras. « Je ne pense pas que je suis dans la même situation que vous. Mais est-ce que je pourrais vous posez une question ? -Bien sûr. -Que feriez-vous s’il ne vous restait qu’une semaine à vivre ? -C’est une bien étrange question. Voyez-vous il y a à peine un mois, j’aurais été réjouie au plus au point de savoir que j’allais mourir. Mais maintenant, je ne ferais qu’une seule chose : profiter. Ne pas se retourner, aucun regret à avoir, seulement profiter jusqu’au dernier jour, jusqu’à la dernière heure, jusqu’à la dernière minutes, jusqu’à la dernière seconde. -Vous avez raison. »
Ces mots étaient sortis de sa bouche sans qu’il l’ait voulu, sans même qu’il ait songé à les formuler. Arthur n’avait jamais prit le temps de songer à ce qu’il ferait s’il devait mourir dans une semaine. Il se rappela avec difficulté qu’il était venu là, traîner dans les rues proches du Moulin Rouge, pour se remonter le moral. «Se remonter le moral » ? S’était donc là la seule chose qu’il avait envisagée de faire ? La jeune fille avait raison, il ne lui restait qu’une seule chose à faire, profiter du temps, de ce peu de temps qu’il lui restait. Mais une petite voix criait au fond de sa tête : « Recherche-le ! Recherche cet homme qui t’a prédit cette funeste destinée ! Retrouve-le ! ». Mais à contrecœur, Arthur dû se résoudre à ignorer cette idée, faute de savoir comment se mettre en chasse de l’homme. Car c’était uniquement par chance qu’il l’avait revu ce jour-ci. Ou alors, c’était l’homme qui l’avait retrouvé, qui s’était manifesté pour qu’Arthur puisse le revoir, pour que cette rencontre, même sans parole, puisse semer un peu plus le doute dans sa tête. « En tout cas, ironisa Arthur pour lui-même, s’il voulait m’insuffler le doute, il a bien réussit ». Cette course-poursuite sans réelle fin était bien la preuve que des évènements extraordinaires se produisaient bel et bien. Il était désormais certain que l’homme lévitait et qu’il s’était volatilisé dans un mur de poussière, sans parler du dédale de rues identiques qui se succédaient infiniment. Il replongea soudain dans la réalité comme si une main invisible le ramenait sur terre, lorsque la jeune fille reprit la parole.
« Pourquoi cette question ? demanda-t-elle timidement. -Pour rien, pour rien… répondit Arthur qui fut lui-même surpris de sourire. »
Durant les quelques minutes qui suivirent, personne n’osa prendre la parole. De toute manière, Arthur s’était replongé dans ses pensées. Mais le silence fut brisé par la jeune femme.
« Vous n’avez pas l’air d’être très bavard. -Oui en effet, surtout en ce moment. Qu’est-ce qui vous est arrivé ? demanda-t-il en désignant les marques sur son avant-bras. »
Cette question était née dans sa tête en un instant sans qu’il eut vraiment prit le temps de bien en prendre conscience, sans qu’il eut le temps d’en mesurer l’effet qu’elle aurait pu avoir sur la jeune fille, mais lorsqu’il la formula, la fille descendit aussitôt ses manches. Elle le regarda fixement, puis commença son récit. Ses parents étaient morts dans un accident de voiture quand elle n’avait que douze ans alors qu’ils revenaient d’une fête. Elle était passée par plusieurs familles d’accueil, changeant presque chaque année, à cause de son attitude à se renfermer systématiquement sur elle-même. Lorsqu’elle eut atteint ses dix huit ans, elle partit habiter dans un petit appartement, continuant ses études d’ingénierie, car malgré sa solitude, elle était très studieuse et passionnée. Puis elle rencontra un homme, un certain William. Ils vécurent une romance amoureuse pendant deux ans, mais elle s’arrêta dans son récit un instant, le temps de prendre un mouchoir pour s’essuyer les yeux. Puis elle reprit sa triste histoire, racontant que son époux –ils s’étaient fiancés- était mort quelques semaines plus tard après avoir été renversé par une voiture. Elle déchira son mouchoir en plusieurs morceaux avec des gestes saccadés et enragés. Après avoir pris le temps de se calmer, elle expliqua qu’elle avait voulu se donner la mort, mais qu’un homme l’en avait empêché, le propriétaire de cet hôtel, et que depuis elle y travaillait en étant logée et nourrie. Et mieux encore, l’homme avait trouvé les mots justes pour la rendre heureuse.
Lorsqu’elle eut terminé, ils restèrent là, évitant de se regarder, le silence brisé par de réguliers reniflements. Puis elle se leva et se dirigea vers la porte fermée. Elle sortit de la pénombre de la pièce en hâte. Arthur voulait lui poser une question qui pouvait paraitre bête et puérile, pouvant presque sembler inappropriée, mais il désirait lui soumettre son doute. Avait-elle vu, avant d’être sauvée, ce qu’il y avait après la mort ? C’est pour lui poser cette question qu’il se rua à son tour sur la porte et qu’il déboucha sur un couloir aussi miteux que la petite pièce d’où il sortait. Personne. La fille n’était pas là. Pourtant elle aurait dû y être, à vrai dire cela ne faisait que quelques secondes qu’elle s’était levée du lit. Et Arthur n’avait pas mit une éternité avant d’accéder à ce couloir sombre. Dépité et incrédule, Arthur décida de retourner dans la chambre pour reprendre sa veste qu’il avait enlevé machinalement pendant que la jeune fille lui avait raconté ses tourments. Son regard fut attiré par une tâche blanche au beau milieu du matelas grisâtre. Il s’agissait d’un mouchoir blanc, immaculé, intact qui s’y trouvait, légèrement plié sur le côté. Arthur se rappela instantanément que la fille en avait pris un, mais il était sûr de ce qu’il avait vu : elle avait bien tenu un mouchoir, mais elle l’avait déchiré nerveusement. Sans réfléchir, Arthur prit le mouchoir, le fourra dans sa poche et quitta cet endroit qui ne lui inspirait plus vraiment confiance.
***
Le lendemain, Arthur resta chez lui, méditant les paroles de la jeune fille ainsi que ce qu’il avait vu près du Moulin Rouge. Il ne trouvait pas le courage de sortir pour prendre l’air, malgré le temps radieux qui avait chassé les nuages. Pourtant il était d’accord sur un point, la fille avait raison, il lui fallait profiter du peu de temps qu’il lui restait, si en effet ses jours étaient comptés. Mais cette question ne revenait plus dans son esprit, il était maintenant persuadé qu’il connaîtrait son dernier souffle cette semaine. Mais même s’il approuvait les paroles de la fille, il ne voulait pas au fond de lui réaliser ce qu’elle lui avait conseillé, ou tout du moins ce qu’elle aurait fait à sa place. Sa disparition soudaine et le mouchoir retrouvé là, intact, étaient suffisants pour se méfier du crédit qu’il accordait à cette fille. Et puis au fond de lui il ne voulait pas reconnaître que les derniers jours de sa vie auraient été guidés par une fille sortie de nulle part.
Il restait là, voyant les heures passer sur son horloge. Il dormait de temps à autres, souvent même. Parfois il daignait se lever de son canapé où il s’était emmitouflé dans une couverture pour aller manger.
Mais le lundi matin quand il se réveilla à neuf heures et demie, il réalisa brutalement que dans une heure, cela ferait exactement une semaine qu’il avait croisé le colosse noir. Ce fut le déclic. Il décida que s’il devait mourir dans une heure, sa dernière heure, il ne fallait pas la gâcher à rester là, avachi dans un vieux canapé récupérer dans la cave d’un ami. Il se leva, motivé comme jamais il ne l’avait été, s’habilla rapidement, engloutit deux tartines de pain crue et se rua dans sa cage d’escalier avant de dévaler les cinq étages de son immeuble. Il courut jusqu’à la bouche d’entrée du métro Jaurès et marcha d’un pas assuré vers le métro 5 qui le conduirait jusqu’à Oberkampf, sa destination finale. Le trajet dura vingt minutes, les pire vingt minutes de sa vie. Ce temps qu’il lui semblait perdu lui donnait la nausée. Il marcha rapidement jusqu’à la sortie du métro et, sentant l’air frais du matin, il se mit à courir dans l’avenue en direction d’un immeuble osmanien qui dépassait tous les autres bâtiments. Il ouvrit la porte et monta les escaliers avec la même fougue qui l’avait habité quand il avait descendu les siens. Il toqua, haletant, à une porte rouge bordeaux, sous les combles. Un petit « J’arrive » parvint à ses oreilles, puis une jeune femme entrouvrit la porte. Elle était souriante et délicate, avec un visage fin et très pâle qui ne se remarquait pourtant pas par une beauté excessive mais par la confiance et la sérénité qu’il inspirait. Arthur retrouva là celle qu’il avait aimé depuis bien des années. Il lui adressa un large sourire, tandis que le visage pâle le lui rendit.
« Bonjour Arthur, que fais-tu là ? Je t’en pris, entre. »
Elle lui ouvrit la porte, lui laissant découvrir un intérieur pas très spacieux mais organisé et décoré avec goût. Il put aussi voir qu’elle était habillée avec un jean clair et un chemisier pâle qui faisait d’autant plus ressortir ses cheveux bruns clairs qui étaient, comme toujours, emmêlées. Elle le fit assoir sur un canapé-lit surplombé de poutres en bois. « Si je dois mourir ici, cela sera une belle mort ».
Une fenêtre ronde se trouvait à environ un mètre au dessus du parquet, et on pouvait distinguer tout Paris depuis cette lucarne. Arthur se surprit à penser que cela allait peut-être être la dernière chose qu’il verrait. Pas une seconde il ne lui vint à l’esprit de se dire qu’il avait raté sa vie. Au contraire, il était heureux. Certes un peu stressé, mais heureux. Son amie d’enfance vint le rejoindre, tenant une tasse de thé fumante à la main. Elle le regarda dans les yeux et lui dit d’un ton grave, solennel.
« Arthur. Est-ce que ça va ? -Olivia. Veux-tu une réponse sincère ? » Ils se regardèrent longuement dans les yeux. Les minutes paissaient. Comme Olivia ne semblait pas décidée à reprendre la parole, Arthur jeta un très rapide coup d’œil à sa montre.
10 :14.
Une vague d’incompréhension, de dégoût même, le submergea. Il fallait faire vite, tout allait se jouer dans le quart d’heure à venir.
« Je vais bien. Je te le dit honnêtement, franchement. Je vais bien. Et je continuerai à aller bien. -Pourtant je parierai le contraire. -Tu te trompes, protesta-t-il doucement. Je vais bien, parfaitement bien, et je n’ai jamais été aussi bien. Olivia… -Oui ? -Je t’aime. »
Tout d’un coup, il se sentit léger, comme si un immense poids qui lui serrait constamment la gorge sans qu’il ne s’en rende compte venait de disparaître. Il se sentait maintenant décontracté, comme si plus rien sur cette terre n’aurait pu le démoraliser, n’aurait pu le faire tomber de son état de béatitude hébété. Même pas la mort. Arthur était maintenant à des années lumières de l’homme noir, de la prédiction de ce dernier, de ses doutes, de ses interrogations, de sa peur lorsqu’il avait été traîné vers le Moulin Rouge, de ces quelques jours passés à ne rien faire. Il était heureux, le plus heureux des hommes. Il n’était plus lui-même et n’avait plus conscience de rien, ni du passé, ni du présent, ni du futur. Il lui semblait que les heures s’écoulaient dans la petite chambre de bonne, même si au fond de lui-même, il savait que cela était impossible, il devait mourir dans quelques minutes.
Cependant, dans un moment de lucidité dans sa période d’extase, il lui sembla entrevoir un sourire sur le visage rougissant de son amie.
C’était donc ça la vie ?
thérapie
Aventurier Lv.16
Age : 28 Inscrit le : 03/08/2009 Messages : 1399
Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Sam 18 Juin 2011 - 16:01
Citation :
Si t'es pas content t'avais qu'à l'écrire.
Mais vous m'énervez à jamais comprendre mon humour, je sais il est pourri mais si je barre ou rajoute un smileys c'est pas pour rien, franchement tu sais très bien que j'aurais jamais fait aussi bien et que même si c'était le cas je me serais pas permis la remarque u_u" Donc voilà quoi....
adriliau
Seigneur Lv.18
Age : 28 Inscrit le : 23/06/2010 Messages : 2118
Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Sam 18 Juin 2011 - 16:10
Ouais gg all sauf oasis du désert (je suis sûr qu'ils ont cheaté à mort !) nan gg j'ai adoré la map^^ quant au scénar je le lirai plus tard =) Dommage j'espérais une épreuve de graphisme (J'aurais OWNED Théra' et xavioo ! oopas...) Bref encore gg all
Xavioo
Corsaire Lv.19
Age : 27 Inscrit le : 26/11/2009 Messages : 2508
Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Sam 18 Juin 2011 - 17:07
adriliau a écrit:
Dommage j'espérais une épreuve de graphisme (J'aurais OWNED Théra' et xavioo ! oopas...)
Comme tu l'as dit: Ou pas Bravo a tout le monde!
Yskino
Citadin Lv.7
Inscrit le : 16/11/2010 Messages : 159
Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Sam 18 Juin 2011 - 17:16
Tiens, c'est Yuko qui donne les résultats. J'espère que ça implique que tes soucis vont mieux
Bon, on a donc déjà du retard après la première épreuve, va falloir carburer... Et le moment s'y prête mal ^^" Enfin, j'suis pas encore en vacances, let's go.
Pour ceux que ça intéresse, mon scénario:
Spoiler:
Utopia
Synopsis :
Il est facile de regarder en arrière. De dire : voilà, ce fut le déclencheur. C’est là que tout a commencé. Il est tout aussi facile de faire des comparaisons et des parallèles. L’histoire se répète, entend t-on souvent après un massacre. L’humanité n’a rien appris, cette tragédie est exactement comme celle-ci, qui a eu lieu mille ans plus tôt. Ou était-ce dix jours ?
Nous naissons inégaux. Certains sont grands, d’autres petits. Certains forts, d’autres faibles. Et ce n’est qu’une infime fraction de nos différences. Comment s’étonner alors de voir l’émergence de rois, de nobles, de bourgeois, de simples citoyens, et d’esclaves ? De compatriotes, d’ennemis, d’alliés ? Puisque nous sommes tous différents, qu’est-ce qui dans notre esprit différencie une personne d’une autre ? L’éducation. L’environnement. C’est ce que diront les psychologues. Peut-être à raison.
[…]
Mais le fait est qu’un jour, les faibles s’aperçoivent que les forts sont semblables à eux. Que ceux-ci les méprisent pour des raisons de sang ou de religion. Les oppriment et les exploitent à leur profit ou pour leur plaisir, alors qu’ils sont bien moins nombreux. Combien de temps, alors, avant que les faibles ne tentent d’échanger les rôles ? Combien de tentatives avant qu’ils ne réussissent ?
L’histoire l’a montré à maintes reprises. On le dit dans l’Ancien Testament, livre sacré pour une bonne moitié des humains vivants sur Terre. La fuite d’Egypte ? Des esclaves se révoltant contre leurs maîtres et cherchant une vie meilleure. On le voit dans les sociétés qui ont posés les bases de notre civilisation. Les Sciritaïs à Sparte ? Le principe de droit du sang, de lignée pure. La rébellion des esclaves de la Rome antique, menés par Spartacus ? La révolte des dominés. On le voit dans l’histoire plus récente. La révolution française ? Un peuple mourant de faim depuis des siècles, se révoltant finalement dès qu’elle tombe sur un roi plus clément, doté de plus de mansuétude, et donc moins prompt à écraser toute révolte.
[…]
Et à présent, la tragique tragédie d’Abu Dhabi. Et ce ne sont que quelques exemples.
Pourtant, l’humanité semblait évoluer, tout comme sa technologie. Elle est loin, l’époque ou la poterie était un art secrètement protégé, car essentiel à la conservation des aliments. Il est fort distant, l’âge du bronze, ou même celui du fer, ou la qualité des armes, l’entraînement et la force des soldats déterminait qui serait le maître et qui serait l’esclave.
Nous nous sommes hissés, petit à petit, vers plus de compréhension, de tolérance, d’ouverture. Nous avons aboli l’esclavage, créé une vraie démocratie, exposé l’idée d’égalité.
Et puis tout s’est emballé. XXème siècle. Le déclencheur.
Les guerres font rage, laissant de profonds traumas dans les sociétés les plus avancés. Parallèlement, les sciences font un bon phénoménal. La durée de vie est doublée. Les progrès de l’agriculture mettent fin aux famines et disettes. La vie devient facile, grâce à la mécanique et l’électronique qui envahissent nos vies.
[…]
Puis vient le XXIème siècle. Les découvertes majeures de la cryogénisation permettent de conserver facilement l’azote à -100° Celsius. La supraconductivité n’est plus une technique isolé, mais omniprésente. L’énergie connaît un bon. Des anti-particules fondamentales, comme le gluon, le graviton ou le fameux Boson de Higgs, furent découvertes, ouvrant la voie aux centrales sub-atomiques. L’énergie devient quasi-infinie.
Et les tensions suivent cette courbe.
Terres arables, eau potable, énergie, surpopulation, sont les problèmes majeurs. La terre devient stérile à force d’être trop exploitée et de ne pas avoir le temps de se renouveler. Engrais, OGM, tout devient petit à petit insuffisant. La désalinisation des océans offre un supplément d’eau, mais bien insuffisant. L’énergie devient illimitée, mais chère pour les pays ne possédant pas la technologie pour la produire.
Alors que la population explose, la famine se déclenche un peu partout dans le monde dans les pays pauvres. Les pays riches se trouvent confrontés à une immigration massive. En réaction, la xénophobie monte. S’établit.
La guerre d’indépendance de la Biélorussie met le feu aux poudres. Effrayés, les pays riches s’enferment.
Et nous voici déjà au XXII ème siècle, avec un petit dixième du monde cloitré derrière de hautes murailles, étroitement surveillés par des armées surentraînés. Un petit dixième de privilégiés vivant plus confortablement que cela ne fut jamais dans toute l’histoire. Pendant que les neuf autres dixièmes connaissent une misère et une famine sans borne.
L’histoire ne nous-as-t-elle rien apprise ? Comment pouvions-nous espérer que cette situation durerait éternellement ?
Et voilà, la révolte fut lancée. Abu Dhabi vit ses murailles tombées, malgré des pertes effroyables pour les hordes de miséreux attaquant. Et dans une grande curée, les assaillants massacrèrent les occupants du lieu, avant de se déclarer maître de la place ou de la piller, suivant leur caractère. Et maintenant, les autres pays-forteresses tremblent de peur.
D’où l’existence du projet international Utopia.
Nous sommes basés à Bâle en Suisse, et financé par la quasi-totalité des pays protecteurs, ou pays-forteresses.
[…]
Mais je ne crois pas m’être présenté ? Toutes mes excuses. Je suis Nicolas Vernel, Opérateur d’Utopia. Mon rôle consiste à modifier le Temps.
Ca peut paraître grandiloquent, n’est-ce pas ?
A vrai dire, le projet Utopia n’a pas un but précis. Nous existons pour tester les effets de modifications temporelles. En gros, on nous envoie dans le passé pour faire des modifications mineures. Et puis on observe les changements.
Comment s’apercevoir des changements ? Et bien, les opérateurs se souviennent de comment étaient les choses avant qu’ils ne fassent une modification. La théorie ne l’explique pas, alors ne me demandez pas pourquoi. Bien sur, nous ne nous souvenons que de ce que nous avons-nous même modifiés, et non pas de ce qu’ont fait les autres Opérateurs. Nous modifions donc le passé, nous observons les résultats dans le présent. Puis nous partons dans le futur pour voir si ce dernier est convenable. Et nous faisons notre rapport. Ca paraît simple comme ça, mais nous sommes soumis à plusieurs lois. Il n’est pas si simple de modifier le Temps. Et c’est dangereux.
Vous avez entendu parler de Vorodov ? Un Opérateur russe. Il a failli transformer la planète en une bouillie radioactive, en transformant le passé en immense guerre nucléaire. Tout ça pour essayer d’avoir un numéro gagnant à la loterie de son village natal. Comment on le sait ? Vous permettrez que je garde quelques secrets sur Utopia. Notre sécurité en dépend après tout.
Notre rôle, donc, consiste à nous assurer que le passé reste suffisamment stable pour qu’une tragédie comme Abu Dhabi ne se reproduise jamais. En gros, nous modifions le passé pour empêcher toute révolution.
Plus tard, quand nous aurons suffisamment appris avec Utopia, nous pourrons peut-être faire de plus amples modifications, et supprimer les inégalités sociales qui ont amenés à la formation des pays-forteresses..
[…]
Je pense, qu’un jour, nous pourrons atteindre une vraie égalité et compréhension entre tous les peuples. Comment pourrions-nous échouer ? Nous pouvons faillir et rater autant de fois qu’il le faudra, il suffit de recommencer encore et encore, tant que nous le voulons, pour réussir au bout du compte. Comme si la vie n’était qu’un grand jeu.
L’avenir est radieux devant nous.
Propos recueillies par Louise Blanchon pour France Soir.
Chemin de fer du Scénario : (Au cas ou ma façon de nommer les choses ne soient pas celui de mon ou mes lecteur(s) : ce que je nomme chemin de fer ou squelette est la base du scénario, les grands évènements qui ont lieu dans le jeu).
Le joueur incarne un nouvel Opérateur, au sein du projet Utopia. Il est mis sous le tutorat de Nicolas Vernel, ancien Opérateur d’origine française. Le joueur apprends rapidement le contexte du jeu : La dégradation de la qualité de vie due à la surpopulation et le repli sur soi des grandes puissances, le principe d’Utopia (préservons la situation), et son rôle : modifier le temps.
Il commence par une petite mission qui lui montre qu’effectivement, une simple action apparemment anodine dans le passé peut modifier le présent, et le futur.
S’ensuit une plus grande découverte du complexe d’Utopia et de son fonctionnement. Les Opérateurs risquent leurs vies et leurs santé en faisant les voyages dans le temps pour modifier l’histoire en permanence, afin d’éviter toute guerre ou tragédie (du moins celles touchant les pays membres d’Utopia). Mais les ordres de mission sont donnés par les Observateurs, qui analysent le passé pour déterminer quand il a dérapé, et qui disent aux Opérateurs exactement ce qu’ils doivent faire pour modifier les évènements.
Les tensions sont parfois importantes entre Opérateurs et Observateurs.
Une autre mission est donnée au joueur. Cette mission met l’accent sur les capacités de réflexion et de jugement rapide que doit avoir tout bon Opérateur. Il apprend une fois la mission achevée que son effet est « l’effacement » d’une personnalité gênante en Espagne qui réclame plus d’ouverture sur les pays en ruines. Celle-ci n’est du coup jamais née.
Dans un discussion entre le joueur et Nicolas Vernel, ce dernier lui demande s’il a remarqué à quel point les Observateurs et les Opérateurs changeaient rapidement. Bien sur, à chaque modification du passé, les possibilités qu’une personne devienne Opérateur ou Observateur changent. Mais tout de même.
Une révolte massive a lieu au Brésil. Sept Opérateurs sont envoyés simultanément en mission, dont le joueur et Nicolas, afin d’effacer la révolte. La mission est un échec retentissant, deux Opérateurs meurent, deux disparaissent, comme s’ils n’avaient jamais existés.
Les trois Opérateurs restants (dont le joueur et Nicolas, toujours), décident d’effacer purement et simplement le Brésil des pays-forteresses pour masquer leur échec et éviter une lourde sanction.
Le joueur, revenu à Utopia, commence à s’interroger sur ses choix et ses possibilités véritables.
Utopia découvre un futur particulièrement alléchant, ou les pays développés le sont encore plus, et ou la situation n’a jamais tourné à un désastre aussi complet pour les pays pauvres. A l’unanimité, les pays-forteresses décident de modifier largement le passé pour favoriser ce futur.
Le joueur effectue une mission dans ce sens.
Nicolas Vernel devient le principal Opérateur d’Utopia. En parallèle, le joueur découvre qu’il modifie le passé pour favoriser sa carrière, en « effaçant » ses concurrents ou opposants potentiels.
Nicolas Vernel s’entretient avec le joueur. Lui expliquant que le futur brillant choisi implique des modifications majeures lors des guerres mondiales du XXème siècle, provoquant un fort retard dans le grand développement technologique connu et laissant la population mondiale stagner aux alentours d’un milliard pendant encore un siècle, par le biais de contrôle de la nativité, de guerres et de famines sévères. En conséquence, dans le futur choisi, nombre de personnes seront effacés, faute d’avoir eu des ancêtres, et notre passé sera bien plus sombre qu’il ne l’est.
Le joueur peut choisir de s’orienter vers l’avenir en sacrifiant le passé (possibilité A) ou de suivre Nicolas en essayant d’améliorer les choses à sa manière, sans aggraver les misères passées pour favoriser l’avenir des gens vivants actuellement (possibilité B).
S’il choisit la possibilité A, le joueur se lance aussitôt dans un contre la montre ou Nicolas et lui tentent de s’effacer mutuellement. S’il choisit la possibilité B, ils effacent ensemble quelques membres du personnel d’Utopia afin de favoriser leurs promotions.
Voie A : Une fois Nicolas effacé, le joueur doit effectuer une autre mission pour favoriser l’éclosion du futur choisi. Qui se passe bien. Puis une suivante, ou il est envoyé au tout début d’Utopia. Là, il apprend que tout les Opérateurs sont méthodiquement effacés au bout d’un certain nombre de missions, afin d’être sur que, tout comme Nicolas Vernel le faisait, ils n’agissent pas dans leur intérêt propre et non celui des pays-forteresses (ou plutôt des dirigeants des pays-forteresses…).
Le joueur est dangereusement proche de cette limite (Il lui reste trois missions). Il doit donc à tout prix modifier le passé durant ces missions pour ne pas être lui-même effacé. Il a pour cela deux options : Eliminer toute opposition jusqu’à diriger le centre Utopia, ou plus insidieusement, modifier l’équilibre de la politique au pouvoir des pays-forteresses pour y insérer des amis proches, qui le protègeront.
Une fois protégé de l’effacement, le joueur doit faire trois autres missions, de très haute difficulté. Une fois réussies, le futur radieux est réalisé, le monde entre dans une nouvelle ère de prospérité.
Voie B : Une fois allié à Nicolas, ils mettent ensemble au point une stratégie pour améliorer le futur sans aggraver le passé. Nicolas révèle au passage le système « d’effacement » des opérateurs, mais comme il est devenu le directeur d’Utopia, ils en sont tout deux protégés.
Ensemble, ils décident que le meilleur moyen d’améliorer le futur est d’empêcher l’établissement des pays-forteresses, et d’œuvrer pour plus d’égalités à des moments cruciaux du XXème et XXIème siècle.
S’ensuit cinq missions dans des moments clés de l’histoire (deux fictifs, trois réels : la signature du protocole de Kyoto et la mise en place des projets Iter et du Cern).
Une fois ces cinq dures missions réussies, le futur est amélioré, le monde connaît plus d’égalités, les richesses sont mieux partagés, sans modifier le passé.
Ersaishania
Univers
Age : 32 Inscrit le : 25/07/2009 Messages : 4570
Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Sam 18 Juin 2011 - 18:28
Yskino, des inspirations pour ce pavé ? Je dois avouer que je suis très impressionné et que je comprends pourquoi Tegle s'est pris une raclée. (Tegle je t'aime quand même ne t'inquiète pas =D ) L'idée est assez simple au départ et pourtant une vraie originalité s'en dégage, chapeau l'artiste !
Ice Monkey
Templier Lv.15
Age : 26 Inscrit le : 30/01/2011 Messages : 1273
Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Sam 18 Juin 2011 - 18:47
J'ai une explication rationnelle à tout ça si vous connaissez le code couleur de zarok. Le groupe des scénaristes est de la même couleur que celui des ondes boréales. Coïncidence ?
En effet, y a quelque chose qui se dégage de ce scénar. Franchement, bravo à toi et aussi à Tegle car son scénar est quand même bien supérieur à ceux de certains jeux.
A pluch'
Tegle
Mage Lv.11
Age : 29 Inscrit le : 11/07/2010 Messages : 553
Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Sam 18 Juin 2011 - 19:17
Yskino, vraiment, t'a un don d'inspiration. Le scénario et le contexte sont superbes, même si personnellement le manque de narration me gène un peu. Pour tout le reste, je suis scotché. Mais juste une question, toute la première partie, elle est de toi? Parce que le "Propos recueillies par Louise Blanchon pour France Soir" m'a un peu dérangé, même si j'imagine que c'est bien de toi.
Et en plus je viens de regarder La Route, le film post-apocalyptique, et j'ai vraiment fais un rapprochement.
Yskino
Citadin Lv.7
Inscrit le : 16/11/2010 Messages : 159
Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Dim 19 Juin 2011 - 0:20
Ersaishania >> Des inspirations ? Oui, clairement, même si je ne l'ait pas vu comme tel de suite.
En fait, j'ai fait le scénario quasiment dès que Nusenism m'a assigné l'épreuve, je me suis demandé à quoi me faisait penser le thème du temps, ce qui me sautait à l'esprit en fait. J'ai passé une grosse heure dessus, puis j'y ai plus touché, sauf pour corriger les fautes.
Après coup, je me suis dit quand même que ça me rappelait des trucs. J'ai donc farfouillé dans ma bibliothèque et j'ai retrouvé La fin de l'Eternité d'Isaac Asimov (que j'ai relu et que je recommande fortement), et qui est très proche par certains points de mon scénario (des opérateurs manipulant le temps afin que l'humanité prennent la meilleur voie possible). Ceci dit, j'avais la flemme de refaire un truc complètement neuf, et il y a quand même beaucoup de différence aussi entre le bouquin et mon scénar (normal, j'ai lu le livre il y a plusieurs années...), donc j'ai tout laissé tel quel.
Tegle >> On m'a offert le bouquin de La Route, mais je ne l'ai pas encore lu. Et tout est de moi oui. J'ai fait la partie Synopsis comme une interview imaginaire d'un opérateur par une journaliste de France Soir. Ça me permet de donner une opinion tranchée sur certains points sans qu'on ne pense qu'il s'agit de la mienne, puisque c'est celle que je veux donner à mon PNJ, Nicolas Vernel.
Sinon, j'ai lu ton oeuvre. J'aime beaucoup, même si je trouve que ça fait bien plus nouvelle que scénario de jeu. Ceci dit, il est assez facile en se basant sur ton travail d'en faire un scénario (un jeu ou l'héroïne est la jeune femme qui veut découvrir qui a tué l'homme qui venait juste de lui confier son amour ? Un jeu ou le héros cherche un moyen de ressusciter pour désormais mieux profiter du temps qui lui est alloué durant sa vie ? Un jeu ou l'on incarne le géant noir, ou un de ses collègues, et ou l'on doit traquer et tuer certaines types de personnes (bon, c'est un peu glauque, mais pourquoi pas jouer le méchant de temps en temps), etc...) Les possibilités sont multiples et variés. Bref, un peu déçu que ça s'arrête là après une telle mise en bouche.
En tout cas, merci pour vos félicitations.
Zangther
Maître des Duels
Age : 32 Inscrit le : 29/07/2009 Messages : 7841
Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Dim 19 Juin 2011 - 9:35
Niveau évent making. On a le droit d'utiliser des scripts de sa propre création ?
adriliau
Seigneur Lv.18
Age : 28 Inscrit le : 23/06/2010 Messages : 2118
Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Mer 29 Juin 2011 - 6:15
On peut mapper en parallaxe ? Rien n'a l'air de le contredire m'enfin mieux vaut s'assurer 8F
Yuko
Inscrit le : 18/04/2009 Messages : 1508
Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Mer 29 Juin 2011 - 9:20
Oui je crois, pour les deux questions d'ailleurs.
Yuko
Inscrit le : 18/04/2009 Messages : 1508
Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Jeu 21 Juil 2011 - 19:01
Bon pour faire court et parce que j'ai pas envie de faire une belle présentation pour ça:
-L'épreuve d'event est d'un commun accord annulé étant donné qu'aucune équipe n'a eu le temps de réaliser l'épreuve et n'aura le temps de le faire, il a donc été décidé de l'annuler.
-La suite du tournoi est également annulé, voilà donc le dernier post de ce tournoi, en effet, la motivation est à zéro, et je ne jette pas la pierre aux participants (Mon Dieu, j'ai dit trop de fois cette phrase), je comprends qu'au niveau de l'organisation nous avons pu faire des erreurs, je pense également que ce genre de tournoi est trop dur à organiser, ou plutôt, qu'il est trop simple de le foirer, je tiens à remercier tous les participants mais surtout ce ayant eu la possibilité de participer à une épreuve (J'ai pas envie de faire une liste (Et je ne me souviens plus qui a fait quoi))
-Pour continuer sur les remerciements, je tiens à donner un grand bravo à Zodiak, ne serais-ce que parce qu'il a été le seul à rendre une participation sur ces dernières épreuves. J'ai (pour lancer un mini coup de gueule) quand même demandé maintes et maintes fois à Adriliau ou Malum leur map, mais au final, je n'ai toujours rien, je préfère donc clairement les disqualifier comme je leur avais indiqué, je n'ai pas envie d'attendre encore deux semaines parce qu'il ne s'impliquent pas là dedans. Bref, voici donc la map de Zodiak:
Il n'y a donc pas de contre-rendu à faire, j'ai apprécié la map dans l'ensemble ainsi que l'idée, et de toute façon, vu que y a rien comme adversaire, c'est l'équipe Oasis qui gagne cette épreuve et par la même façon, ce fail-tournoi.
Bref, je crois avoir tout dit, je tiens à remercier tous les participants une nouvelle fois, spécialement les Oasis dont j'ai eu l'occasion de voir un peu plus de motivation autour de cette dernière épreuve de mapping, sans pour autant critiquer l'autre équipe bien entendu qui avait également des membres impliqués.
Bref, voilà, fin je crois.
Ice Monkey
Templier Lv.15
Age : 26 Inscrit le : 30/01/2011 Messages : 1273
Sujet: Re: Tournoi en équipe: Temps Jeu 21 Juil 2011 - 19:53
Yuko, le problème est sûrement dû au vacance et donc à la baisse du rythme du making. Sans le rythme des cours ou du boulot, on n'a pas envie de se bouger, moi le premier.
Aussi, le fait d'avoir réduit autant le nombre de participant est domage quand on voit que ça ne tient qu'à deux ou trois participants. Je pense qu'une organisation plus WTF sur le domaine des participants aurait été plus payante. C'est domage aussi car j'aurais voulu y participer mais je n'étais pas là au moment des inscriptions et je n'ai pas réagi dès mon retour.
Quand même un grand bravo à zozo pour ça map que je trouve superbe aussi bien dans l'idée que dans la réalisation.