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| Sujet: [Sans Nom pour le moment] Nouvelle Fantastique, by Me. Lun 30 Aoû 2010 - 9:56 | |
| Salut ! Voila, je vous présente un petit pavé, une nouvelle que j'ai moi-même rédigé, à mes heures perdues ... Donnez moi votre avis, toutes critique est bonne à prendre ...La mer était déchaînée. Le vent hurlait, et la pluie tombait avec une violence inouïe. Il faisait nuit, et la visibilité était rendue quasi-nulle par les trombes d’eau qui s’abattaient sur le pare brise de ma fidèle Renault. De toute façon, la route était noyée par la pluie, et il était impossible d’avancer. J’avais pris le volant il y a quelques temps, comptant bien atteindre le village suivant… Mais cela semblait impossible pour le moment. Je devrais reporter mon voyage touristique du Nord de l’Ecosse à plus tard.
Quoi qu’il en soit, je me trouvais dans une situation embarrassante. J’étais coincé au beau milieu de nulle part, sans réseau téléphonique, et l’intérieur de ma voiture se refroidissait dangereusement. Pas la peine de prendre le risque d’allumer le chauffage ; je préférais économiser le peu d’essence qui me restait. Poussant un soupir de résignation, je me vêtis de mon grand –et affreux- imperméable jaune et sortis de ma voiture.
Après avoir à peine posé un pied dehors, une puissante rafale de vent me fouetta le visage et une pluie glacée me cingla les joues. D’énormes vagues se fracassaient sur la côte, créant de puissantes lames de fond, engloutissant parfois une bonne moitié de la route. Je remontai ma fermeture, enfouis mes mains dans mes poches, abaissa ma capuche et rentrai ma tête dans mon large col. Il devrait bien y avoir un village dans les environs ! Mais, après un petit tour dans les alentours, je revins à ma voiture avec la constatation suivante : aucun véhicule ne passait par là. Trouver une habitation où passer la nuit était la seule alternative.
Après avoir parcouru quelques mètres dans les vastes plaines Ecossaises, dont le sol spongieux était imbibé d’eau, j’aperçus, perdu dans le brouillard une silhouette massive. Hâtant le pas, je m’approchai, alors que la silhouette se détacha de l’obscurité, révélant une imposante bâtisse en assez bon état, du moins d’extérieur. C’était une de ses maisons à l’allure de château, qui se distinguaient par leur imposante structure. Un scrutant l’obscurité, je découvris qu’un chemin de terre –oh, pardon, de boue- rejoignait le bâtiment. J’avais trouvé où me réfugier pour la nuit. Esquissant un sourire victorieux, je rejoignis ma voiture le plus vite possible, la pluie ayant redoublé d’intensité.
Je poussai un soupir de soulagement lorsque je pénétrai dans ma voiture. Je quittai mon imperméable trempé en arrosant copieusement les sièges avoisinants, et mis le contact. J’appuyai sur la pédale et, tant bien que mal, avançai avec une lenteur d’escargot afin d’éviter de déraper, de rater un virage, ou, pis encore, de percuter je-ne-sais-quelle-bestiole et partir en tonneaux. Après cette interminable manœuvre, j’atteignis enfin le chemin recherché. Ceci dit, ma progression s’avéra beaucoup plus difficile que prévu, en raison de cette boue omniprésente, où ma voiture s’enlisa une bonne douzaine de fois, avant que je puisse enfin atteindre la bâtisse. Elle paraissait abandonnée, mais elle devrait faire l’affaire pour m’abriter cette nuit. Alors que j’enfilai à nouveau mon imperméable et réunissais mes quelques affaire, il me sembla voir une fenêtre de la maison s’illuminée. Ceci dit, à peine ai-je eu le temps de me relever que tout était redevenu normal. Ne prêtant pas grande attention à ce détail, je fermai la portière de ma voiture et pataugeant dans la boue où je m’étais embourbé jusqu’au chevilles, j’atteignis le palier de la porte.
Apparemment, la porte en question n’avait pas était ouverte depuis longtemps, à en jugers par l’épaisse couche de mousse verdâtre la recouvrant partiellement. Suspendue au dessus, une pancarte d’au moins 20 ans d’âge se balançait au grès des rafales de vent. Dessus, on pouvait distinguer de vagues inscriptions rendues illisibles par le temps. Tout comme la porte, vue de plus près, la maison ne semblait pas voir été entretenue depuis longtemps. Cependant, en reculant de quelques pas, je pu facilement distinguer le toit qui, ma foi, me semblait plutôt en bon état. Bon, de toute façon, c’était bien mieux de passer la nuit là dedans que dans ma voiture … Je poussais un long soupir puis saisit la poignée de la porte, et l’entrouvrit difficilement. Elle coulissa dans un grincement sinistre. Devant moi apparut alors un petit couloir au sol de bois humide et au papier peint décrépis. A peine eussé-je franchis le seuil de la porte qu’une étrange sensation de malaise s’empara de moi. Comme une profonde mélancolie qui … Mélancolie qui disparut presque aussitôt. Je refermai la porte derrière moi, traversai le petit corridor, puis ouvrit la porte se trouvant face à moi.
A peine fus-je entré dans la pièce suivante que la porte derrière moi se referma ‘un claquement sec. Sursautant, je me retournai vivement et tenta de rouvrir la porte, sans succès. Je tambourinai contre le battant de bois, sans résultat. D’un coup, le un lustre suspendu au plafond s’illumina. Aveuglé, je m’abritai les yeux avec mes mains. Après m’être habitué à la lumière, je constatai avec frayeur que je me trouvais à nouveau dans la même pièce où je me trouvais quelques instants auparavant ! Je me précipitais à l’autre bout de la pièce, y ouvrit la porte à la volée, et me retrouvai à nouveau dans le même couloir ! J’avais beau recommencer encore et encore, les portes menaient toutes au même endroit ! Abasourdis, je me recroquevillai dans un coin, la tête entre les bras et ferma les yeux. J’inspirai doucement pour me calmer, puis, lorsque je rouvris les yeux, la porte du couloir était entrouverte, et semblait donné, cette fois-ci sur une autre pièce. Tremblant, je me relevai et approchai à pas de loups en longeant le mur. Enfin, je réussis à pénétrer dans la pièce suivante, une sorte de salon à la moquette trouée et gorgée d’eau. Chacun de mes pas s’accompagnés d’un bruit de succion répugnant. Les volets fermés tambourinés contre les fenêtres, dont certains sûrement cassées. D’ici, je pouvais entendre le tonnerre grondait. Esquissant quelques pas, je traversai un mince filet d’eau coulant du plafond, et enjamba des morceaux de bois trempés éparpillés sur le sol. En explorant la salle du regard, je remarquai une grande fresque recouvrant entièrement le mur du fond. Alors que je m’approchais, je cru entendre des sanglots. D’abord lointains, puis de plus en plus proches … Doucement, même très doucement, je me retournai. Mai il n’y avait rien, mis à part de vieux meubles et divers débris jonchant le sol … et une sorte de poupon, adossé à une chaise. Je ne crois pas aux fantômes, mais j’ai toujours trouvé les poupées effrayant, avec leurs yeux de cires nous fixant inlassablement, leur peau pâle, et leur sourire figé à jamais. Celui-ci était exactement ça. Alors que j’allais retourner à l’examen e cette fresque, il se passa quelque chose d’affreux. Le poupon cligna des yeux. Lâchant un cri de stupeur, je fus tétanisé par la peur, incapable de faire le moindre mouvement. Les sanglots reprirent de plus bel. Pire encore, on aurait dit qu’une centaine d’enfant pleuraient ... J’avais beau me boucher les oreilles, le vacarme persistait. Je n’en pouvais plus ! Le courus jusqu’à la porte du corridor, que j’ouvris brutalement. J’entrai promptement, et tombai au sol, à genoux. Enfin les bruits s’apaisèrent lentement. Me relevant, je constatai que le peu de lumière distribuée par le lustre avait disparue. Me relevant, j’avançai à tâtons dans le noir le plus complet, afin de trouver la porte me permettant de sortir d’ici. Après quelques pas, il me semblait que cette sortie était beaucoup plus loin qu’à la normale … J’essayai d’atteindre les autres murs. Mais rien. Rien. Il semblait qu’il n’y en avait plus, que je me trouvais dans un vide complet. Je commençais à paniquer, et essayai désespérément d’atteindre ne serait-ce qu’une preuve que j’étais encore vivant.
Le lustre se ralluma dans un grésillement sinistre. Je regardai autour de moi et vis avec effroi que les murs était pourtant là … Serais-je fou ? Ce n’est pas que se que je vois n’est pas réel, mais … Profitant de la clarté de l’environnement, je m’avançai dans la direction de la sortie de cette maison de cinglé. J’avais attendu dans la pénombre pendant une éternité, n’osant pas bouger. J’en avais assez, j’étais exténué, et au bord de la crise de nerf. Je. Voulais. Partir. D’ici. Les yeux mi-clos par la fatigue, je fis quelques pas, puis m’arrêta subitement. Ca recommençai … Chaque pas que je faisais m’éloignais de la porte ! J’avais beau courir, la porte s’éloignait inexorablement … Comme … Comme si la maison … La maison voulait me garder prisonnier … Comment sortir d’ici ? Je m’adossai sur le mur, haletant. Des sueurs froides me coulaient dans le dos. J’étais complètement terrorisé, mon cœur battait à tout rompre. Je fermais les yeux, soufflai un peu. Quand soudain un contact glacial sur mon épaule me tira de ma « pseudo-quiétude ». Je pivotai la tête … Le Poupon … Le poupon était juché sur mon épaule … Terrorisé, je lâchai un cri et me débattit violemment, tout en arrachant ma chemise. Je n’en pouvais plus … Hurlant, je saisis un tableau décrépi suspendu au mur et commençai à le fracasser sur le mur. Attrapant les morceaux encore intact du cadre, je les projetai contre les murs, et ce, jusqu’à ce que les morceaux se brisent entièrement. Puis, fou de rage, je sortis mon briquet de ma poche. Un vieux modèle à essence … j’en vidais une partie sur le sol, puis l’alluma. Le feu se rependit si rapidement sur la surface de pétrole qu’une partie de mon pantalon fut calciné. Le feu rependait une leur orangée sur les murs, puis il commença à enflammer le reste de la pièce. La porte menant au salon commença elle aussi à être atteinte par les flammes. J’en profitai pour me réfugié dans le salon, où je finit de vider mon briquet tout en éparpillant l’essence d’un geste de main. Une seule petite étincelle suffit, et le feu se propagea dans la pièce. Tandis que les flammes grandissaient, un véritable remue ménage avait lieu. Les volets claquaient, les fenêtres explosaient, et les chaises semblaient être projeté sur les murs. Et moi. Moi, au milieu de ce carnage, je riais. Comme un hystérique. Les flammes léchaient le plafond, d’où commençait à tomber des morceaux de bois calcinés. Fragilisée, une énorme poutrelle se craquela et s’effondra. N’étant partiellement plus retenu, le plafond s’écroula. Je vis des débris enflammés tombant sur moi, puis je cessai tout simplement de voir.
Je fus réveillé par de petits coups frappée sur la fenêtre de ma voiture. Ouvrant les yeux, j’aperçus un vieil homme. Regardant autour de moi, je constatai que j’étais bien dans ma voiture … Tout cela n’aurait été qu’un cauchemar … Je souris. Le soleil s’était levé, et la pluie avait cessé, laissant derrière elle de grosses flaques d’eau recouvrant la route de campagne à la surface inégale. Une petite brise soufflait dans les arbres. Ouvrant ma porte, je le saluai. C’était un agriculteur. Dans un parfait français, il m’expliqua que ma voiture gênait la circulation. J’étais en effet en plein milieu de la route. Après lui avoir demandé quelques indications sur le chemin à prend pour aller au village suivant, je remontai dans ma voiture et démarrai. Mes vacances pouvaient enfin reprendre.
Au détour d’un virage, j’aperçus une immense masse carbonisé, dans les plaines bordant la route. De loin, je pouvais voir qu’un certains nombre de personnes y affluaient. Intrigué, je me garai, puis descendis de ma voiture. La douce et agréable brise présente apportait avec elle l’air iodé de la mer. Je questionnai un passant sur ce qu’il s’était passé. Ce qu’il me répondit me cloua sur place. Selon lui, cette nuit, un incendie avait ravagé une vieille auberge abandonné. Bouleversé par ces révélations, je questionnai plusieurs personnes, me confirmant l’information. Alors que je m’en retournai à ma voiture, j’aperçus des pompiers s’activant autour d’une silhouette humaine qu’ils venaient apparemment de retirer de sous les décombres. Me rapprochant, je jetai un coup d’œil sur le corps inanimés. Ses habits étaient brûlé, mes reconnaissable …Un pantalon dont une jambière étaient calcinés vers le bas … Une chemise blanche à moitié enlevée … Mais … C’était mes habits ! Me rapprochant un peu plus, et ignorant l’avertissement d’un pompier m’ordonna de m’éloigner, je dévisageai le corps. Je reculai brutalement de plusieurs mètres ous le choc … Le corps … C’était moi ! Mais alors, si …Si je suis là, devant mes yeux … Alors, qui suis-je ?
FIN
Dernière édition par Artyflash le Lun 30 Aoû 2010 - 16:55, édité 1 fois |
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