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 Les deux Tyrans

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Pakodar
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Pakodar


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MessageSujet: Les deux Tyrans   Les deux Tyrans Icon_minitimeJeu 26 Juil 2012 - 11:58

Pas vraiment de "monde" à part entière, pas de véritables personnages, juste une petite histoire à raconter...

Les deux Tyrans

Il était une forêt dont les arbres, tous centenaires et dépassant en taille les plus hautes collines du continent, s'étendaient à perte de vue, et où les animaux, du meilleur chanteur parmis les plus beaux oiseaux aux plus féroces des tigres et aux plus grands des rapaces, vivaient par milliers.
Cette forêt abritait en son centre un sanctuaire, comme béni des saints. Les plus vieux des arbres recouvraient un marécage tacheté de plaques d'herbes vertes verdoyantes dépassant de l'eau scintillante, calme et tranquille. Et en son centre, au centre même de la forêt, se dressait le plus grand de tous les arbres, le plus vieux, mais aussi le plus sage, et le plus respectable. On le disait le descendant des Dieux, aussi haut qu'une montagne et cachant de vastes lieues de forêt des rayons du soleil sous ses épais branchages.
Mais il était aussi en ce monde, et à la même époque, l'être le plus féroce et le plus impitoyable que la Terre n'ai jamais portée: l'Homme.
Les humains mirent fin à la tranquillité absolue de la forêt.
Ils pillaient les richesses du sol et fracaissaient ou brûlaient les arbres centenaires. Ils détournaient les ruisseaux et les rivières, ou s'installaient sur leur rives en coupant le besoin éternel de la soif aux êtres nuisibles à leurs yeux. Ils tuaient les bêtes tranquilles, autrefois proies et chasseurs entre elles, pour se nourrir ou se couvrir, voire même gaspiller leurs restes en trophées au lieu de rendre leurs carcasses à la forêt.
Les hommes empiétèrent sur la forêt, la brûlèrent, réduisant des milliers d'arbres en cendres à la fois. Ils ne s'arrêtaient jamais. Comme s'ils ne pouvaient pas s'arrêter.
Pourtant, et je ne sais quelle folie les avait pris pour qu'ils s'attaquent avec autant d'ardeur... à leur propre mère! Mère nature, que te font tes enfants, quel Mal les a pris?! La cupidité? Qu'y a-t-il de plus à demander qu'une vie paisible dans une forêt ancestrale et au milieu d'arbres protecteurs? La rancune? De quel affront, je n'en vois aucun?! La bêtise? A quel point est-il possible que cela mène à détruire des milliers... non, des millions d'arbres?!
Cette bêtise aurait été telle que les humains en oublient même le plus élémentaire savoir pour survivre?
Il est bien dangereux de s'attaquer à une bête, cela chaque chasseur le sait. Outre la férocité de la bête elle-même, elle peut être bien souvent protégée par la forêt: la chasseur est lui aussi traqué ou alors il tombe dans une crevasse camouflée. Outre les dangers que représente la forêt lorsqu'un de ses protégés est attaqué, il existe un danger bien plus grand encore.
Depuis bien longtemps les paysans des alentours de la forêt pensaient que la forêt avait un esprit. Et cet esprit était le Père: caché au centre de la forêt, enfouissant ses racines tellement loin en dessous de la surface que l'on n'aurait pu l'arracher sans emporter quantités de terre, de pierres et de rochers, et découvrir quantités de rivières souterraines, de grottes ou de tunnels. Ses racines lui servaient à communiquer avec ses semblables. On disait que Sa Voix portait au-delà des montagnes et, à l'opposé, de l'océan: bien souvent ses racines fusionnaient avec celles des autres arbres qui poussaient à proximité.
C'est ainsi que le Père apprit que sa forêt était menacée.
Il prépara sa vengeance, et celle de toute la forêt, il ne devait laisser ce crime impuni; il prépara sa malédiction, car les descendants des descendants de ces hommes qui avaient osé s'attaquer à la forêt devraient se souvenir de ce combat terrible entre la nature et l'homme, et que la nature était toujours celle qui donnait et reprenait la vie à sa guise; et il prépara sa fin: il sentait que celle-ci était proche.
Les humains se mirent en devoir de dévaster et brûler toute la forêt. Ils réduisaient en cendre tous les arbres en face d'eux. Et c'était cela, le plus grand danger pour eux: s'attaquer aux Pères arbres revenait à s'attirer la colère de toute la forêt.
Une lutte acharnée s'en suivit, les animaux devenaient fous, s'en prenaient aux humains, même les animaux autrefois passifs se jetaient maintenant sur les hommes avec une rage sans limites. Il y eu beaucoup de pertes dans les deux camps.
Mais cela n'empêcha nullement les humains de poursuivre leur avancée, et ils atteignirent bientôt le centre de la forêt...
Ce doit être le reste de bon-sens et de compassion qu'ils avaient gardé qui les laissa pantois devant le Père. Celui-ci me transmit très bien la scène: un immense champ d'arbres noircis de tous côtés,ses épaisses racines grisées couvertes de cendres sur lesquelles le contemplaient ces minuscules êtres capables de tant de stupidité et de cruauté. Mais même la beauté et l'immensité du Père ne les empêcha pas de commencer à le torturer: il avait beau avoir ressenti toute la douleur de ses congénères en train de se consumer, il maudit intérieurement ses tortionnaires, qui commençaient à couper ses racines et à embraser son tronc.
Mais les humains ne parvinrent pas à tuer le Père en un jour, oh non! Après avoir passé le jour à tailler le Père, la nuit tombée, dès le début du repos des tortionnaires, la première contre-attaque du Père commença... Il fit lever le vent: un véritable tourbillon se forma autour de lui, emportant toutes les cendres de sa défunte forêt sous ses racines, à l'abri. Puis il laissa libre cours à sa force: son feuillage s'épaissit, grandit encore et encore, son tronc se répara de lui-même et commença à gonfler, tandis que ses racines poussaient plus vite que jamais. En quelques jours, elles engloutirent les premiers villages humains, les forçant à fuir plus loin. Ils durent reculer, et en une année, les racines du Père avait reconquis toute la terre perdue par la forêt. C'est là que les humains commençèrent à l'appeler le "Tyran", car il était devenu leur ennemi commun.
L'année suivante, une forêt verdoyante aussi grande que l'ancienne avait repoussé sur ses racines. Mais le Père en avait payé le prix: les arbres nouveaux-nés avait dû puisé beaucoup d'énergie des cendres et de ses racines. Non pas qu'il se faisait vieux, mais cette bataille où il avait dû tout donner l'avait fatigué. Mais avant de se reposer, il fit naître de ses racines des êtres magiques: des dragons, des tigres, des loups, des ours, tous plus gigantesques les uns que les autres... et moi.
Je me souviens de ma naissance, même si les pensées de mon Père se confondent avec les miennes. Je me souviens d'une excroissance dans les racines, à la base du tronc, au bord de l'eau... Elle grandissait, et prenait peu à peu la forme que j'ai aujourd'hui. Puis l'écorce a commencé à laisser place à de la peau, et j'ai finis par me déraciner. Et j'ai ouvert les yeux, avec autour de moi la plus belle chose qui soit: le Sanctuaire. Je me fit le plus sacré des devoirs de protéger cette forêt, le Père m'avait donné la volonté et la ténacité des arbres.
Mais les humains, pleins de rage et de rancune, voulurent récupérer "leurs" terres. S'en suivit un siècle de combats. Ils brûlèrent toute la forêt, tuèrent tous les animaux. Lorsqu'ils arrivèrent au Père, ils y mirent le feu. Et nous regardions, le puissant dragon, le sage loup et moi, un millier d'humains en train d'embraser et tailler le Tyran. Et au bout d'une année, le Père tomba. Ne restait que la base de son tronc ouvert au centre et la base de ses racines. Il ne repoussa jamais.
Les autres animaux magiques partirent. Je restais seul, pendant des années, au milieu des cendres de toute la forêt et de son esprit. Mais au bout de quelques temps, je vis émerger des cendres quelques feuilles vertes luisantes, un petit tronc vert-marron fragile...
Au milieu de ce paysage encore gris des cendres, je découvrais le renouveau, une nouvelle raison de se battre: c'était l'héritage du Tyran, sa véritable vengeance envers les humains, un Fils, celui du Tyran.
Une nouvelle vie commença pour moi, immortel que j'étais, ayant servi le Père et maintenant son Fils. Je visitais tout le territoire où s'étendait la forêt, je chassais tous les humains en les faisant partir à coup de pièges ou de violents et macabres massacres de familles entières - rien n'aurait pu arrêter la fureur qu'étais la mienne que de protéger l'Enfant.
Aujourd'hui, la forêt a repoussé par dessus ses cendres. Les animaux sont là. Je laisse les humains traverser la forêt, en les prévenant de ne pas laisser leurs longues cicatrices dans la forêt (ce qu'ils appellent des chemins). J'invitais même les voyageurs fatigués à venir se reposer dans le tronc du Tyran, auprès du Fils - en gardant une attentive vigilance sur les visiteurs. Je laissais ceux que je ne trouvais pas à mon goût à leur triste sort et me débrouillait même parfois pour les tuer lorsqu'ils outrepassaient les règles de la forêt.

Mon but est de voir la forêt s'étendre de l'océan jusqu'aux montagnes, et par dessus tout de voir l'écorce du Fils fusionner avec celle de son défunt Père. Pour cela je n'hésiterais pas à tuer, de quelque façon que ce soit, et je ne doute pas de recevoir l'aide du Fils si une véritable armée venait à me faire face. Mais je résisterais, quoiqu'il se passe. Pendant les siècles, les millénaires, ou même pour l'éternité, même s'il fallait tout recommencer avec le Fils du Fils, le troisième Tyran, si son Père venait lui aussi à disparaître. Et ne doutez pas, humains, que le Fils, ou le Fils du Fils, verrais naître un nouveau Gardien si je venais moi-même à disparaître.
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MessageSujet: Re: Les deux Tyrans   Les deux Tyrans Icon_minitimeMer 1 Aoû 2012 - 19:03

Citation :
d'herbes vertes verdoyantes
Légèrement répétitif? ^^

Citation :
rien n'aurait pu arrêter la fureur qu'étais la mienne que de protéger l'Enfant.
Cette phrase ne veut rien dire. Tu devrais reformuler.

Pour ce qui est du style en général, attention aux répétitions et à la concordance des temps.

Pour le fond, disons que ça peut avoir un intérêt en tant que légende intégrée dans un univers. Le récit seul, lui, en a peu. Il donne certes une leçon sur la nature des hommes, mais une leçon déjà tellement donnée qu'elle manque de fraîcheur.
Aussi, attention aux mots employés, car à nommer dans ton texte le Père "Tyran" ou à qualifier ses actes de "vengeance", "massacre", tu enlèves à la nature cette aura de sagesse que ton texte lui attribue de prime abord.
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Pakodar
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MessageSujet: Re: Les deux Tyrans   Les deux Tyrans Icon_minitimeMar 21 Aoû 2012 - 14:36

'Kay, je comprends bien ce que tu veux dire. Je compte réécrire le texte en plus long, je vais essayer de mieux m'orienter avec ton commentaire et ne pas refaire les mêmes erreurs.
Thanks'.
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