Test d’AyaskAyask est un jeu développé par Kirk sur RPG Maker 2000.
Il s’agit d’un RPG classique reprenant plusieurs gameplays.
Le plus simple est de dire qu’il s’inspire fortement de
Suikoden, sans en reprendre le monde.
La suite du test en dira plus…
PRESENTATION:________________________
Misk, lancé à la recherche de sa sœur, dont le vaisseau a explosé, est entraîné avec son équipage dans un trou noir. Bien que ce soit sa faute, ses hommes se sacrifient et le font quitter le vaisseau à bord d’une navette de secours. Il est surement le seul survivant, et atterrit sur une planète médiévale nommé Ayask.
Alors qu’il se trouve sur un territoire présumé interdit, il rencontre William, membre de la rébellion contre le roi Hasford. Son homme de main, Zadoche, est chargé de stopper la rébellion.
Mais l’arme qu’utilise Misk, un pistolet, intéresse le roi. Il en parle comme d’une arme mentionnée dans une légende.
Quant à Misk, il doit toujours retrouver sa sœur, tandis il se retrouve au milieu de ce conflit entre les rebelles et le pouvoir royal.
UNIVERS:_____________________________
Background : Il y a un véritable background.
Ayask nous présente tout un monde, avec ses mythologies, ses coutumes. La confrontation entre la technologie et le médiéval et menée de manière intéressante.
Les choses sont faites de manière à ce que l’on apprécie le peuple, qui n’hésite pas à nous couvrir, et que l’on haïsse les sbires du roi, qui n’hésitent pas à faire du mal à des innocents.
Scénario : Le scénario est une histoire de roi despote, de rébellion de dieux, de prophétie, d’élu. Tout ce qu’il y a de plus banal dans les RPG. Pourtant, le tout étant bien mené, c’est agréable à suivre, et on est tout de suite pris. Comme quoi, les clichés bien utilisés ne sont pas toujours une mauvaise chose.
Personnages : Les personnages ont leur histoire, même si leur passé n’est pas toujours très poussé. C’est compréhensible vu leur nombre. Ils sont tous de même attachants, et les facesets sont très jolis, si bien que l’on peut facilement choisir ses chouchous, agréable dans un jeu en «
Suikoden-like » comme celui-ci.
Pour prendre en référence
Suikoden V, le personnage de Zaskia dans
Ayask est un petit mélange de Lucretia, la stratège, et de Lucerina, permettant la gestion de l’équipe.
MISE EN SCENE:_______________________
Level design : un mapping agréable même si imparfait, intelligemment utilisé pour faire une économie sur le nombre de maps. Les tilesets sont intelligemment utilisés, et les erreurs/bugs sont rares (un tout petit repéré après l’ascenseur au mont Grymin)
Graphismes: Les graphismes des maps sont assez beaux. Les facesets de même. La worldmap est elle classique, mais le tout petit chara du héros qui s’y balade est un peu comique. Ce n’est pas terrible niveau graphisme sur ce point, mais avec un peu de second degré on en rit plus qu’on s’en plaint.
Dans les combats, les monstres ne contrastent pas trop avec le fond, et certains sont plutôt mignons.
De petites cartes apparaissent parfois, avant des batailles par exemple, ou lorsque l’on recrute un personnage. Leur aspect est simple mais réussi.
Cinématiques: Les cinématiques sont bien gérées. Les dialogues sont bien construits.
On comprend, et l’humour est présent.
La correction orthographique semble avoir été réalisée, et les fautes sont rares.
Malheureusement, un persiste, dans les cristaux de sauvegarde.
Orthographe: C’est malheureux à dire, mais la correction orthographique est incomplète. On trouve une erreur dans les cristaux de sauvegarde, et les verbes sont fréquemment mal conjugués. Dommage, car on voit pourtant que des efforts ont été faits sur ce point.
En images: JOUABILITE:_____________________
Déplacements: Basiques. Un système de « passages secrets » à la
Final Fantasy II, assez difficile d’ailleurs, mais c’est un bonus pour le gameplay. Les coffres sont assez nombreux, c’est bien.
Par contre, en de rares occasions, des PNJ en « déplacement aléatoire » bloquent le passage et nous ralentissent de manière désagréable.
Au bout de quelques temps dans le jeu, on reprend un château en éliminant un dragon, et il devient la base de la rébellion. Encore un aspect qui fait d’
Ayask un vrai petit
Suikoden et qui a tout pour plaire. Il en est de même pour les déplacements par bateau avec choix des destinations.
Dans une montagne au cours du jeu, un système de ponts qui s’écroulent a été mis en place.
C’est assez innovant et bien géré.
Combats: Trois types de combats.
-Le RPG classique : style Rm2k de base. Pas grand-chose à en dire. Pour plus d’informations, se reporter à la partie graphismes, ou encore à la partie difficulté.
Détail important, le taux de rencontres est clairement abusif. On a un combat tous les deux pas, de quoi nous décourager pour l’exploration.
-Le duel : le même que dans
Suikoden. On a le choix entre Attaque, Défense et Spécial.
L’attaque bat la défense, la défense bat le spécial. Spécial fait plus de dégâts qu’attaque. Si les adversaires utilisent la même technique ils s’infligeront les mêmes dégâts (sauf en cas de défense).
Une phrase de l’ennemi donne une indication pour que l’on devine sa prochaine action.
Petit bémol ceci dit, ce système n’est pas expliqué au joueur, il doit le découvrir par lui-même.
L’animation est elle très bien réalisée.
-La guerre : encore un héritage de
Suikoden, comme prévu. Cependant, cette fois-ci il s’agit plus d’une copie du système de duels avec quelques modifications. En effet, l’aspect tactique des guerres de
Suikoden, qui peuvent faire penser aux
Total War pour les mouvements des troupes, n’est pas présent, chose compréhensible, la programmation sous Rm2k ne le permettant pas ou très difficilement.
Le système est donc : Charge > Archer > Magie > Charge.
Certaines compétences sont débloquées grâce à des personnages spécifiques.
Durant le combat, on a droit a de petites animations.
Interactivité: Satisfaisante pour les PNJ, chacun d’entre eux à quelque chose à nous dire.
Décevante pour les objets. On ne peut pas fouiller les armoires, ni lire les livres des bibliothèques, pas même leur titre, de même pour les tonneaux. Parfois, un livre trouvé sur une table est lisible. C’est déjà ça, mais trop rare.
Difficulté: Difficulté abusive au début, on meurt vraiment trop facilement. Le premier boss est en comparaison relativement faible. Peut-être les points de magies sont ils un peu radins ?
La présence de personnages pouvant soigner, comme Jenna, tôt dans le jeu, rattrape un peu cette difficulté.
La difficulté abusive est bientôt de retour, dans le château abandonné.
Des monstres qui nous aspirent des PV en grand nombres et nous vident un personnage de tous ses MP en une attaque apparaissent tous les trois pas.
Systèmes: Si étrange que cela puisse paraître, le jeu connait parfois des ralentissements…
Un mini-jeu de hasard marrant avec des cartes.
Ensuite, lorsque l’on récupère un personnage, il arrive soit dans l’équipe, soit dans l’entourage. Ceux de l’entourage ne participent pas au combat.
Pour le système de guerres, chaque personnage recruté représente 50 soldats.
Certains objets restaurent santé et magie en pourcentages, c’est assez désagréable de devoir faire le calcul…
Aussi, un autre système provenant de
Suikoden apparaît, dans le château, une fois un personnage recruté, les personnages peuvent prendre des bains, et on débloque ainsi quelques scènes de dialogues.
MUSIQUE:________________________
Effets sonores: On a des effets sonores pour l’ouverture des portes est des coffres, ainsi que pour l’obtention des items. L’effet sonore de « négation » fait "coin", cri du canard connu de
Suikoden premier du nom.. Dans les égouts lorsque l’on marche dans l’eau, on a plus l’impression d’entendre une mitraillette qu’un clapotement…
Esthétique musicale: Musique agréable. Elle dégage une ambiance bien particulière qui donne au jeu son identité.
Cohérence des choix: Les choix ne sont pas discutables. Les musiques ne sont pas forcément celles que l’on aurait mit, mais Kirk donne ainsi une originalité à son jeu. Son choix d’esthétique sonore le place à part dans le making.
En conclusion,
Ayask est un excellent jeu qui, malgré son taux de combats aléatoires clairement abusif, sait reprendre le gameplay spécifique à la série des
Suikoden en l’intégrant dans son propre univers, avec sa propre ambiance. Un fan-game sans en être un ; c’est ainsi que l’on peut définir ce jeu. Kirk a fait de gros efforts, la durée de vie est énorme, un must dans le monde du jeu amateur.
Note du rédacteur : le test a été réalisé sur une version du jeu qui n’est pas la dernière sortie à ce jour. Il est probable que certains défauts ici-cités aient été corrigés depuis.
Si vous n’y avez pas joué, prenez donc la dernière version ! Quoi qu'il en soit, à l'aube de la sortie d'Ayask 2, je vous encourage fortement à tâter ce premier opus!
NOTE:____________________________________
Univers : 14/20 – Bien construit, background développé.
Mise en scène : 15/20 – Bon level-design, une certaine poésie dans les phrases.
Jouabilité : 16/20 – Gameplay développé, manque d’interactivité cependant.
Musiques : 14/20 – L’esthétique sonore est agréable.________
Général : 14,75/20 – Un jeu plein de bonnes surprises, à tester absolument.Lien de téléchargement du jeu: http://www.pandora-creation.com/Ayask-version-1-1-de-sortie.html
-Test par Nusenism.