Test d’Eredya

Lien vers le topic du projet: https://rpg-maker-vx.bbactif.com/t1333-eredya

Eredya est un jeu développé il y a quelques années par la Yoshi-Team (Sak’ et Zerox), sous RMVX.

Eredya, ils sont un peu fous là-bas… - 25%

Il s’agit de l’histoire d’un roux issu d’un organisme au nom bizarre qui va sauver son ami dans un endroit étrange.
Un background est mis en place. C’est ce qu’il semble au premier abord, mais c’est finalement très léger. Je vous annonce que c’est pourtant le point fort du jeu. La suite s’annonce bien n’est-ce pas ?

On admire la logique de l’univers. Il faut un mot de passe pour sortir des villages, oui-oui. Et ces mots de passes ne sont pas choisis au hasard en plus. « Bonbon ».
Des détails sont assez perturbants. Par exemple, dans la « gare », un soldat semble servir de panneau d’affichage, ça laisse perplexe.


On retrouve la même chose plus tard dans le jeu. C’est pas mal ces hommes pancartes, il faut bien qu’ils soient là puisque les pancartes que l’on trouve, les vraies, n’affichent rien.

Enfin parlons des personnages, aaah les personnages.
Notre ennemi a une philosophie et un charme fou. Ses dialogues sont très travaillés si l’on considère qu’un enfant de 8 ans les écrit, quant à ses actes, n’en parlons pas, ce serait malvenu. Notre fermier est un type ouvert, et il vit avec ses poules dans la maison. Peut-être qu’elles dorment avec lui dans son lit même ! Le fils du fermier sait tout ce que son père sait parce que c’est son fils. Les liens télépathiques sont forts de nos jours.

A un moment, on croise un loup qui fuit. On ne le reverra jamais.
(c’était le passage ‘nostalgie’ qui vous est présenté par VX France Info)

L’ambiance… l’ambiance… l’ambiance ? Où ça ? – 15%

Lorsque l’on démarre un jeu, on tombe tout de suite sur l’écran titre. Cet écran titre nous donne une première impression sur le jeu. Parfois justifiée, parfois pas. Pour Eredya, c’est moitié-moitié. Il présente une ambiance sombre et trash. Ça ne colle pas au jeu. Par contre, il est vraiment moche. Et ça, ça colle plutôt bien. Ajoutons quand même une bonne appréciation sur la musique qui est assez adapté à l’image. C’est au moins ça.

Tiens, d’ailleurs, parlons musique ! On a quelques effets sonores joussifs, comme le cri du poulet (et oui, dans ce jeu on se fait plaisir comme on peut !)
Les musiques sont RTP. Pas un mal en soi, mais elle sont inadaptée à l’ambiance. Quoiqu’en fait, c’est surtout parce que l’ensemble du jeu ne dégage absolument aucune ambiance. Un oubli quant à la désactivation d'un BGS nous offre un fond sonore plutôt désagréable, à savoir le bruit d’une fontaine, assez fort et omniprésent.

La mise en scène est altérée par une utilisation peu adaptée de certaines ressources (un petit wagonnet de mineur ne devient pas un bon gros train juste parce qu’un triso’ roux vous dit que ça en est un, désolé monsieur). L’eventing est utilisé de manière très simple. Trop simple pour créer un véritable impact. Aussi l’orthographe est hasardeuse, on a vu pire, mais reprendre des cours de français ne ferait pas de mal non plus.
Les maps ne sont pas transcendantes mais correctes. Plus ou moins…
On peut conclure que des efforts de mise en scène ont été faits, mais que ce n’est pas réussi. On dira que l’auteur a au moins « essayé ».


Nous avons ici affaire à des soldats chargés de la protection d'une caravane de Minimoys,
c'est du moins l'interprétation que j'en fais, rien ne nous dit ce que cette petite caravane fout là...

Un expérience joueur qui donne envie de… attendez la suite… - 10%

Dès le départ, on ne pourra qu’admirer la diversité des lieux à visiter, par exemple ces magnifiques villages dans lesquels des PNJ à déplacements aléatoires nous bloquent la route, ou encore le nombre incalculable de maisons que l’on ne peut pas visiter. La linéarité est effrayante. Parlez par mégarde à la bonne personne dans l’auberge pour continuer, et vous ne pourrez pas y revenir pour parler aux autres, ce connard de roux ne voudra plus franchir la porte.

Devoir répondre correctement à une vieille énigme du père Fourras pour continuer passe encore, même si c’est peu inventif. Malgré tout on ose espérer que ce n’est pas récurrent dans le jeu.
Nos espoirs sont vains. C’est ça tout du long.
Le système de combat de 'battle d’énigmes' avec une musique épique, c’est juste excellent… pour rire un coup ! Une fois… au début. Sinon c’est nul.

Le level-design est vide. Non-pas dans le mapping, mais dans l’intérêt. On traverse des maps qui ne servent simplement à rien, si ce n’est rajouter quinze secondes de durée de vie ou nous apprendre à utiliser les touches directionnelles (sait-on jamais).
Arrêtons de tergiverser, on peut simplement dire que la Yoshi-Team n’a pas tout à fait compris ce qu’est un jeu vidéo. Le game-design ne vaut pas le détour et arrive à nous faire regretter le système de combat de base du logiciel, ce qui n’est pas peu dire.

Bugs :
* De jolis bugs de superpositions sont répertoriés dans la ferme.
*Dans la forêt hantée, j’ai mal répondu à l’énigme. De retour au début, je sauvegarde. Mais alors, un évent invisible m’empêche d’accéder de nouveau au fantôme qui pose la question. Impossible de faire demi-tour. Projet crypté. Une seule solution, tout recommencer. Navré, je considère ceci comme un fatal bug. Next.

CONCLUSION
Il s’agit peut-être d’un jeu fini, mais un bug – que l’on peut certes éviter mais qui peut nous tomber dessus par malchance, la preuve en est – gâche tout et m'empêche de voir la fin. Il est probable que ce bug-ci ne soit que l’un des très nombreux existants. Les chasser et les répertorier tous m’a semblé trop méchant alors je m’en suis abstenu.
Le jeu est une belle blague, et ne mérite pas sa place dans la section des projets finis si l’on considère que ceux-ci doivent avoir un gage de qualité minimum. Navré pour les auteurs, mais l’expérience joueur n’a pas été concluante.

Note finale : 17%, je n’ai pas eu le courage d’enlever des points pour le fatal bug, ce n’était pas nécessaire.